Gastro-entérites virales | Transmission | Physiopathologie | Symptômes | Causes | Diagnostic

✑ Dr.Midireh.l

☰ Sommaire :

Ⅰ. Introduction :


Les Gastro-entérites (GE) ou diarrhées infectieuses représentent une cause majeure de morbidité et de mortalité dans le monde.

La Gastro-entérite (GE) est définie comme une inflammation de l'estomac et des intestins pouvant entraîner une vaste gamme de symptômes, allant d'infections asymptomatiques à de légères plaintes, en passant par des affections potentiellement mortelles pouvant entraîner la mort.

L'étude mondiale sur la charge de morbidité a estimé qu'en 2015(OMS):

  • 2,39 milliards d'épisodes de diarrhée
  • 1,31 million de décès.
  • Chez les enfants, on estime que 957,5 millions d’épisodes
  • 499 000 décès.
  • En France : 3 M consultations / an chez les généralistes, 2eme cause d’admission hospitalière.
Gastro-entérites virales

- Plusieurs étiologies possibles : Bactéries, parasites , et virus.

- L’étiologie virale est une cause importante des Gastro-entérites infectieuses : On estime qu’elle est responsable de ¾ des cas.

Transmission des Virus des Gastro-entérites

Transmission des Virus des Gastro-entérites


Ⅱ. Gastro-entérites à Rotavirus humain


- En latin, rota veut dire « roue »

Gastro-entérites à Rotavirus

Particules de rotavirus en microscope électronique en coloration négative au grossissement × 198 000


Classification des Rotavirus:


☰ Ordre : Reovirales

☰ Famille : Reoviridae

☰ Sous-famille : Sedoreovirinae

☰ Genre : Rotavirus :comportent 7 groupes distincts notés de A à G et définis par le déterminant antigénique de la protéine interne de la capside (VP6).

Rotavirus

Arbre phylogénétique de la famille de Reoviridae


Structure des Rotavirus :

- virus non enveloppés -75nm de diamètre.

- Le génome de rotavirus est constitué de 11 segments d’ARN double brin portant chacun un gène codant pour au moins une protéine.

- Leur capside icosaédrique est formée d’une triple couche de protéines : les couches externe, intermédiaire et interne (ou core).

- Ces protéines virales comprennent :

  • - 6 protéines structurales (VP)
  • - 6 protéines non structurales (NSP).

diversité des Rotavirus :

- Pour chaque groupe, les rotavirus peuvent être classés en génotypes définis par les gènes codant pour deux antigènes de capside :

  • - VP7 (ou G pour glycoprotein)
  • - VP4 (ou P pour protease-sensitive)

Épidémiologie des Rotavirus :

- Les infections sont endémiques dans le monde entier et ont causé plus de 200 000 décès chez les enfants de moins de 5 ans en 2013.

- Il y a un pic hivernal strict dans les climats tempérés,

- Les régions tropicales et subtropicales, les infections se produisent tout au long de l'année.

- La transmission des rotavirus est avant tout féco-orale, interhumaine, véhiculée par les mains ou indirecte par les surfaces et objets contaminés

- La plupart des infections humaines sont causées par des rotavirus du groupe A. Cependant, les rotavirus du groupe B ont été reconnus comme étant la cause d'épidémies de gastro-entérite aiguë chez les enfants et les adultes en Chine dans les années 1980 et récemment à Calcutta, en Inde et dans d'autres pays de l'Asie du Sud-Est.

- Les infections à rotavirus du groupe C sont associées à des cas isolés et à de petites épidémies de diarrhée chez l'homme.

- D'autres types G (par exemple, G5, G8, G10, G12) sont en augmentation et pourraient même devenir plus répandus, (zones tropicales et subtropicales.)


Physiopathologie des Rotavirus

-Triple mécanisme ? les rotavirus ont un fort tropisme pour les entérocytes matures de l’intestin grêle

Rotavirus Physiopathologie

- protéines virales qui jouent un rôle dans l’efficacité de la réplication virale (VP3, NSP2, VP6 et NSP3),

- l’inhibition de la synthèse des protéines de l’hôte (NSP3),

- la diffusion extra-intestinale du virus (NSP3 et VP6),

- l’entrée du virus dans la cellule (VP4 et VP7)

- la régulation de l’induction d‘interféron (NSP1).


Clinique de la Rotavirus

- Incubation est courte, inférieure à 48 heures

- Les premiers symptômes 1 et 4 jours après la contamination

- L’excrétion du virus dans les selles peut précéder de quelques jours l’apparition des signes cliniques et persister encore 8 à 10 jours après la disparition des symptômes.

- Typiquement: une diarrhée aqueuse non glairo-sanglante parfois explosive, des vomissements pouvant précédés la diarrhée, des douleurs abdominales et une hyperthermie modérée à 38°C.

- Les manifestations cliniques d’une infection à rotavirus varient fortement d’un individu : l’âge , de l’exposition antérieure au virus allant de l’infection asymptomatique à des manifestations sévères avec des diarrhées de malabsorption et/ou sécrétoires.

- Gastroentérites aiguës dans tous les groupes d’âge mais celles-ci sont plus communément retrouvées chez le jeune enfant entre 6 mois et 2 ans chez qui elles sont par ailleurs volontiers plus sévères.

-Les infections asymptomatiques à rotavirus sont habituelles chez l’enfant de 1 à 3 mois du fait de l’immunité passive maternelle

- Les symptômes cliniques des gastro-entérites à rotavirus ne sont pas suffisamment spécifiques pour permettre le diagnostic de la maladie

☲ 2 cas selon OMS:


Diagnostic virologique des Rotavirus

Rotavirus

Techniques diagnostiques et épidémiologiques des Rotavirus (EMC)

❶ Microscopie électronique des rotavirus:

❷ Techniques conventionnelles des rotavirus

- Les techniques de détection des antigènes de rotavirus directement dans les selles sont loin les plus utilisées en pratique courante

- ces techniques ont pour point l’utilisation d’anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine de groupe VP6 et spécifiques des rotavirus du groupe A .


❸ Techniques de biologie moléculaire :

- Les techniques de biologie moléculaire sont plus souvent utilisées en épidémiologie pour caractériser les souches virales après extraction de l’ARN viral à partir d’une suspension à 20 % de selles dans un tampon approprié

- RT-PCR permet à la fois la détection du génome viral directement dans les selles mais également de déterminer les génotypes G et P de rotavirus

❹ Culture cellulaire des rotavirus :

- Les rotavirus humains peuvent être cultivés sur une assez grande variété de cellules

- les plus classiques étant la lignée continue de rein de singe MA104 ou BSC-1

- Lente et difficile :l isolement en culture cellulaire n’est pas envisageable comme technique de diagnostic en routine


Rotavirus Vaccination et Prévention 

- Depuis 2006, deux vaccins anti-rotavirus d'efficacité et de sécurité similaires ont été autorisés:

  • un vaccin pentavalent bovin humain (RotaTeq) Administration en 3 doses :
    • - 1 dose à 2 mois
    • - 1 dose à 3 mois
    • - 1 dose à 4 mois
  • un vaccin humain monovalent (Rotarix).Administration en 2 doses 
    • - 1 dose à 2 mois
    • - 1 dose à 3 mois

- En avril 2018, la vaccination systématique des nourrissons contre le rotavirus avait été mise en œuvre dans 95 pays du monde

Rotavirus

Ⅲ. Norovirus humain :

Norovirus

Particules de norovirus en microscope électronique en coloration négative


☰ Famille : Caliciviridae

☰ Norovirus est l’un des cinq genres existants de la famille Caliciviridae avec les genres Lagovirus, Sapovirus, Vesivirus et Nebovirus.

- Norovirus et Sapovirus sont les deux seuls genres de calicivirus responsables d’infections chez l’homme

- Les norovirus présentent une grande diversité génétique et antigénique. On distingue à ce jour 7 génogroupes (I, II et IV infectent des humains) subdivisés en plusieurs génotypes mais certaines souches restent encore non classées

Norovirus

Arbre phylogénétique du genre norovirus (VP1) d'après Jan vinjé


norovirus Structure 

- Taille : 20 – 40 nm

- Virus non enveloppé (nu)

- Capside de symétrie icosaédrique, formée d’une seule protéine polymérique de 60kDa (unité morphologique)

- Génome : 01 ARN simple brin linéaire polarité positive

  • -protéine VPg jouant le rôle de coiffe à l’extrémité 5’
  • -polyadénylée à l’extrémité 3’
  • -Taille : environ 7,5 Kb

norovirus Diversité

- Les norovirus sont l’objet d’une variabilité génétique résultant de mutations ou de recombinaisons.

- Les souches sont classées en génogroupes (7) subdivisés en génotypes.

- La dénomination utilisée mentionne le génogroupes puis le génotype du norovirus,ex/ GGII.19  / génogroupes 2 génotypes 19


norovirus Épidémiologie

- Ce virus apparaît ainsi comme la première cause de GEA chez les adultes et la deuxième chez les enfants.

- à l'origine de 18% de la gastro-entérite à tous les âges dans le monde.

- Représentent près de 60% des toxi-infections alimentaires dont l’agent responsable est déterminé

- Le fardeau économique mondial :4,2 milliards de dollars par an

- Une étude sur les épidémies de gastro-entérite d'origine hydrique a révélé que le NoV était un agent pathogène majeur, touchant plus de 16 000 consommateurs sur 14 ans.

- Une étude récente a évalué les infections à NoV chez les travailleurs de la santé et les manipulateurs d'aliments en situation d'épidémie. Ils ont constaté que 59,1% des échantillons de selles des employés étaient positifs pour NoV

- Les infections à norovirus se produisent tout au long de l'année avec pic hivernal

- Les études phylogénétiques des souches de norovirus collectées dans le monde au cours des 2 dernières décennies ont montré que le norovirus évoluait comme le virus de la grippe avec l’émergence de nouveaux variants remplaçant les souches précédemment dominantes et entrainant des pandémies.

- Les nouvelles souches pandémiques apparaissent tous les 2 à 4 ans


norovirus Physiopathologie

- site infectieux se situerait au niveau du jéjunum

- biopsies: des lésions villositaires atrophiantes avec une hypertrophie des cryptes intestinales et infiltration par des cellules mononucléées

- Cette atrophie villositaire a cependant pour conséquence l’apparition d’une malabsorption transitoire

- altération du système enzymatique de la bordure en brosse des entérocytes qui est à l’origine de la diarrhée

- Les muqueuses gastriques et coliques ne présentent quant à elles aucune lésion.


Clinique de la norovirus

- l’incubation est assez courte, entre 4 et 77 heures

- Les gastro-entérites à norovirus sont généralement bénignes chez les enfants et les adultes en bonne santé

- symptomatologie incluant nausées, vomissements, diarrhée, fièvre modérée et douleurs abdominales.

- Des maux de tête et de gorge, des myalgies et une perte de l’appétit ont par ailleurs été signalés

- La symptomatologie n’excède en général pas trois jours. 

- L’excrétion virale dans les fèces est abondante, de 10 7 à 10 10 particules virales par gramme de selles pendant 7 à 10 jours


norovirus Diagnostic virologique   

- La microscopie électronique autrefois technique de choix, a été remplacée par les techniques de biologie moléculaire (RT-PCR et RT-PCR en temps réel)

- Depuis quelques années, on observe également le développement de techniques immuno-enzymatiques qui toutefois manquent encore de fiabilité et de sensibilité.


Norovirus Prévention   

Norovirus


Ⅳ. Sapovirus :


Sapovirus Structure   

- Le Sapovirus est un virus à ARN monocaténaire au sens positif et sans enveloppe

- d’une taille d’environ 7,7 kb.

- Le virus a une queue de poly (A) à l'extrémité 3 'mais pas une coiffe 5’.

- Sapovirus a une structure icosaédrique qui contient 180 sous-unités

- Le diamètre de la capside est compris entre 27 et 40 nm

- Le génome de Sapovirus est organisé en deux cadres de lecture ouverts (ORF) bien connus.

- ORF1 code pour les protéines non structurelles et pour VP1, la principale protéine de la capside.

- VP1 a deux domaines standard, shell (S) et saillant (P)-

- ORF2 code pour les polyprotéines structurelles mineures, VP2.


Sapovirus Épidémiologie   

- Les sapovirus sont associés à la fois aux cas sporadiques et aux épidémies de diarrhée aiguë dans tous les groupes d'âge.

- Au Royaume-Uni, les SaVs ont été détectés dans 3,8% à 8,8% de tous les cas de diarrhée

- Japon, les SaV ont été détectés chez 9,3% à 12,7% des patients souffrant de diarrhée.

- le SaV a été identifié comme l’un des 10 principaux agents pathogènes associés à la diarrhée modérée à sévère dans les trois groupes d’âge

- Le sapovirus se propage par voie fécale / orale.

- Les particules provenant de l'individu infecté restent viables pendant des années et une dose infectieuse peut ne contenir que 10 particules.


Sapovirus: Clinique   

- Incubation de 1 à 4 jours,

- Les symptômes les plus courants sont les vomissements et la diarrhée.

- des symptômes supplémentaires peuvent survenir. Ceux-ci comprennent: des frissons, des nausées, des maux de tête, des crampes abdominales et des myalgies - la fièvre est très rare.

-il existe des cas dans lesquels une personne est asymptomatique.


Sapovirus: Diagnostic virologique   




Ⅴ. Astrovirus humain


- Grecque (astron = star)


Astrovirus: Structure   

- Taille : 28 – 30 nm

- Virus non enveloppé (nu)

- Capside : symétrie icosaédrique,

- 03 protéines structurales ( VP32, VP29 et VP26)

- Génome : - 01 ARN linéaire mono-quatinaire de polarité positive :

  • -Taille : environ 6,8 Kb
  • - Régions non codante : coté 5’ et 3’
  • - Coiffe (VPg) en 5’ et queue poly A en 3’.
  • - ORF1a et ORF1b ( proteines non structurale )
  • - ORF2 ( proteines structurales)

- Virus ronds présentant un aspect de surface en étoile (en microscopie électronique) Les étoiles peuvent être à cinq ou six branches.

Astrovirus

- Le génome est organisé en 3 cadres de lecture ouverts (ORF ou open reading frame) :

  • - ORFla : code une sérine protéase et une protéine VPg putative( unknown )
  • - ORF1b : L'ARN polymérase ARN-dépendante
  • - ORF2 : code pour les protéines structurelles

Astrovirus: Epidémiologie   

- évoluant selon un mode sporadique ou épidémique avec un pic saisonnier hivernal.

- L'épidémiologie de ces virus reste mal connue:

- l'absence jusqu'à une période récente d'outils diagnostiques simples

- - l'expression clinique modérée de l'infection qui ne nécessite pas le recours à des examens virologiques

- touchent essentiellement les enfants de moins de 5 ans, où ils seraient responsables de 2 à 8 % des cas de diarrhées

- La transmission est féco­orale directe et indirecte, et des infections nosocomiales à Astrovirus ont été rapportées

Astrovirus: Physiopathologie   

- L'astrovirus infecte les cellules épithéliales situées dans les régions inférieures des villosités et pénètre dans les cellules par le biais d'une cytose clathrine

- Les Astrovirus provoquent des diarrhées de manière non conventionnelle car aucune inflammation ni mort cellulaire n’est observée mais les jonctions serrées entre les cellules sont perturbées, ce qui permet un afflux d’eau entraînant une diarrhée


Astrovirus: Clinique   

- l'incubation 3 à 4 jours.

- Les infections paucisymptomatiques ou asymptomatiques sont très fréquentes

- L’infection à astrovirus provoque une gastro-entérite caractérisée par la survenue d’une diarrhée moderé et aqueuse, suivie de troubles tels que nausées, vomissements, fièvre, malaises, anorexie et douleurs abdominales jusqu'à 4 jours

- la diarrhée dure de 2 à 3 jours


Astrovirus: Diagnostic virologique     

- La détection des Astrovirus demeure encore actuellement dans le domaine de l'épidémiologie

- Le diagnostic repose exclusivement sur des techniques de détection directe du virus dans les selles

Astrovirus



Ⅵ. Adénovirus humain

- Leur nom provient de leur isolement initial des végétations adénoïdes humaines en 1953.

☰ Famille : Adenoviridae

☰ Genre : Mastadenovirus

☰ Sous-groupes : 07 (A à G)

☰ Sérotypes : 75 sérotypes humains

Adénovirus entériques : Les espèces F de l'AdV humain (types 40 et 41) et A (types 12, 18, 31 et 61) ont été associées à la diarrhée bien que toutes les espèces de AdV puissent être détectées dans des échantillons de selles.

Adénovirus: structure       

-Taille : 70 – 90 nm

- Virus non enveloppé (nu)

- Capside : - symétrie icosaédrique,

- Génome : - 01 ADN linéaire bi-quatinaire

- Taille : environ 35,9 Kpb

- Les principales protéines constitutives de la capside sont l’hexon (sur les faces), le penton (sommets) et la fibre (spicules).


Adénovirus: Epidémiologie   

- La transmission survient par voie fécale-orale ou respiratoire

- L’AdV humain a été détecté entre 1,1% et 3,9% des cas de diarrhée

- Des données préliminaires issues de la réanalyse des échantillons à l’aide de la qPCR ont montré que le type 40/41 de AdV était le deuxième agent pathogène le plus fréquent chez les enfants âgés de 0 à 11 mois (après RV)

- le cinquième agent pathogène le plus courant chez les enfants de 12 à 24 mois.


Adénovirus: Physiopathologie   

- Les adénovirus infectent les cellules épithéliales des intestins et différentes espèces de AdV humain ont été détectées dans différentes parties des intestins.

- La cytotoxicité cellulaire entraînant des lésions tissulaires peut être due à trois activités:

  • - production de protéines virales,
  • - infiltration de substances inflammatoires cellulaires
  • - effet de cytokines déclenchées par l’infection virale.

Adénovirus: Clinique   

- l'incubation 3 à 4 jours.

- Les infections paucisymptomatiques ou asymptomatiques sont très fréquentes

- L’infection à astrovirus provoque une gastro-entérite caractérisée par la survenue d’une diarrhée moderé et aqueuse, suivie de troubles tels que nausées, vomissements, fièvre, malaises, anorexie et douleurs abdominales jusqu'à 4 jours

- la diarrhée dure de 2 à 3 jours


Adénovirus: Diagnostic virologique   

Immunofluorescence, test immunoenzymatique, agglutination

- Dans les diarrhées à AdV, la concentration en virus est très élevée, et tous les tests de détection directe : agglutination, IE,

- immuno-électromicroscopie ont une sensibilité à peu près équivalente à celle de la microscopie électronique (88 à 100 %).

- Difficile de différencier AdV40 et 41, des autres sérotypes.

Culture virale

- la méthode de référence

- le seul moyen d'identifier les espèces et sérotypes d'AdV.

- les lignées diploïdes : MRC5

- effet cytopathogène (ECP) en 3 à 21 jours« cartes de géographie »

Biologie moléculaire

- ces méthodes se sont intéressées aux séquences les plus conservées du génome de ces virus : le gène de l'hexon ou le gène VA-RNA.

- La PCR peut être spécifique de l’Adénovirus ou bien multiplex dans le cadre d’un diagnostic syndromique (PCR multiplex détectant différents virus dont l’Adénovirus).

- Différentes méthodes de détection rapide d’antigènes existent : elles sont particulièrement adaptées à la recherche d’Adénovirus dans les selles lors d’épidémies de gastro-entérites


ⅶ. Autres virus   

Les Cosavirus

- la famille des Picornaviridae

- 6 espèces différentes (HCoV-A à F) et plus de 30 génotypes .

- Ces virus sont retrouvés dans les selles de patients diarrhéiques (1 à 6 % des selles diarrhéiques)

Les Salivirus

- de découverte récente (2009) sont des Picornaviridae ne comprenant qu’une seule espèce et 2 génotypes.

- Les connaissances concernant ce nouveau virus sont actuellement restreintes. Ils seraient présents dans 4 à 9 % des selles diarrhéiques chez les enfants.

Les Parechovirus

- la famille des Picornaviridae,

- 16 génotypes dont 8 ont été décrits dans des GEA.

- Ces virus sont fréquemment impliqués dans les diarrhées infectieuses des enfants de moins de 2 ans


ⅷ. Traitement des gastroentérites virales

- L’objectif premier du traitement des gastroentérites aiguës est le remplacement, à l’aide de solutions de réhydratation orale, de l’eau et des électrolytes

- Une perte de plus 8 % de la masse corporelle chez le nourrisson engage le pronostic vital et impose une hospitalisation pour la mise en place d’une réhydratation par voie intraveineuse.

- Pas de traitement spécifique

Mesures non spécifiques :

- Lavage des mains et des aliments.

- Isolement des malades dans les collectivités (crèches,..)

- Education sanitaire et entretien des réseaux d’assainissements

- Contrôle des aliments et du personnel de cuisine.


ⅸ. Conclusion :

- Les virus représentent l’étiologie la plus importante des diarrhées.

- Les Rotavirus = agents les plus fréquemment Rencontrés lors des gastro-entérites aigües infantiles.

- Cette pathologie fréquente, bénigne le plus souvent est facile à prendre en charge

- Le TRT d’une gastro-entérite aiguë est avant tout symptomatique, et devrait être axé sur la réhydratation.

- L’amélioration de la prise en charge a réduit de manière spectaculaire la morbidité dans les pays développés, ce qui contraste avec une mortalité qui reste très élevée chez les nourrissons des pays en développement.

- Le développement des techniques de diagnostic moléculaire a permis d’améliorer sensiblement la connaissance de l’épidémiologie des diarrhées virales, principalement en contexte épidémique.

Références:

- EMC: Rotavirus , A. de Rougemont, P. Pothier

- EMC : Calicivirus, Antoine Garbarg­Chenon

- Virus des gastro-entérites épidémiologie et prévention: Pr. Alexis de ROUGEMONT

- Global norovirus burden:Bill & Melinda Gates Foundation

- ECN :N° 172. Diarrhées infectieuses de l'adulte et de l'enfant

- Minutes of the 7th Rotavirus Classification Working Group (RCWG) Meeting (9 Oct 2015)

-OMS Normes de surveillance des maladies évitables par la vaccination

- Viral gastroenteritis Krisztián Bányai, Mary K Estes, Vito Martella, Umesh D Parasha

- Viral Gastroenteritis NICOLA ANNE PAGE, PHD, MPH, MSC (MED)...

- Livre: microbiology an introduction

- www.microbes-edu.org

-  www.JLE.com :Les calicivirus humains, une cause majeure de gastro-entérite aiguë

- talk.ictvonline.org International Committee on Taxonomy of Viruses (ICTV)

- Fiche Technique Santé-Sécurité : Agents Pathogènes – Adénovirus (Sérotypes 40 et 41) - Canada.ca

- Actualités sur les norovirus | médecine/sciences www.medecinesciences.org

- Actualités en gastro-entérologie :Les nouveaux virus responsables de gastro-entérites