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Le début de la microscopie remonte au début du 17ème siècle, et depuis lors, elle a connu une énorme évolution tant en termes de performance que dans ses domaines d'application.
L'examen microscopique, également connu sous le nom d'examen direct, est un outil indispensable dans un laboratoire d'analyse. Une fois maîtrisée, cette technique permet de fournir rapidement des informations précieuses pour l'orientation diagnostique.
Dans cet article, nous nous limiterons aux utilisations de base du microscope optique en laboratoire d'analyse médicale, y compris la manipulation, les techniques et les différentes applications.
La mise au point au microscope consiste à ajuster la distance entre l'objectif du microscope et l'échantillon pour obtenir l'image la plus nette de ce que vous observez. Voici les étapes générales pour effectuer la mise au point :
C'est une technique rapide, facile et peu coûteuse qui permet de visualiser l'échantillon sous microscope sans aucune préparation (ni fixation ni coloration).
L'état frais permet de visualiser les différents composants de l'échantillon, mais sa plus grande valeur réside dans sa capacité à conserver les bactéries et les parasites vivants, ce qui permet une observation optimale de leur nombre, de leurs mouvements et de leur agencement.
Elle peut être réalisée directement à partir du produit pathologique (urine, liquide céphalorachidien, etc.) ou à partir d'une suspension bactérienne. Différents supports peuvent être utilisés, tels que les lames et lamelles, les cellules de Malassez et les cellules de Nageotte.
L'observation se fait généralement à l'objectif ×40 avec un diaphragme quasiment fermé pour augmenter le contraste. Il est conseillé d'attendre quelques instants jusqu'à ce que les mouvements liquidiens cessent.
L'état frais est une pratique courante, facile, rapide et largement utilisée en laboratoire de bactériologie. Voici les principales étapes :
Homogénéiser la suspension
Prélever une goutte de la supenssion bactérienne et la déposer sur une lame propre
Poser la lamelle,
Attention! Le liquide ne doit pas déborder.
Selon le type d'échantillon et l'objectif du prélèvement, l'examen à l'état frais permet de détecter la présence ou l'absence de plusieurs composants biologiques tels que :
Exemples
Video 01: Fausse mobilité bacterienne
Photo 01: État frais d'urine, observé au microscope avec un grossissement de X40, montrant la présence de nombreuses globules rouges.
La numération de différents éléments des liquides biologiques est possible en dehors de tout automate grâce à l'utilisation de cellules de verre calibrées appelées hématimètres.
Il s'agit de lames de verre épaisses creusées de rigoles, présentant un quadrillage particulier sur la plate-forme centrale légèrement abaissée. Recouvertes d'une lamelle posée sur les plateformes latérales élevées, elles permettent, avec un volume très précis et connu, de dénombrer les cellules des liquides biologiques.
Il existe plusieurs types d'hémocytomètres, tous dotés de grilles de comptage différentes, parmi les plus utilisés figurent la cellule de Malassez, la cellule de Thoma, la cellule de Nageotte et la cellule Neubauer.
Pour obtenir une numération proche de la réalité, il est important de :
➊
➋
➌
➍
Note:
La coloration des produits biologiques est une technique très courante en biologie médicale. Elle permet d'apporter plus de détails voire de rendre visibles des éléments qui sont invisibles à l'état frais.
Il existe plusieurs types de colorations, avec différentes procédures de réalisation. Le choix dépend du type de prélèvement et de l'élément recherché. Grossièrement, elles peuvent être classées en colorations simples (non-différentielles) et colorations différentielles
La première étape commune est généralement la réalisation de frottis et de fixation. Ensuite, après coloration, la lecture se fait à un grossissement de X100 avec un diaphragme ouvert.
Les colorations simples, ou coloration directe, sont des procédures rapides à réaliser qui consistent à ajouter un seul colorant au frottis, laisser agir, puis laver, sécher et observer au microscope. Elles permettent de déterminer la présence et la morphologie des éléments biologiques tels que les bactéries, les cellules, etc.
La coloration simple utilise des colorants basiques tels que le bleu de méthylène, la safranine, le violet cristal, le vert malachite, etc.
Photo: Le bleu de méthylène basique colore les noyaux des leucocytes (acides), ce qui permet de différencier entre les lymphocytes et les polynucléaires.
Photo: Lactobacille coloré au bleu de méthylène
La coloration différentielle consiste à utiliser plusieurs colorants pour différencier divers types de cellules, de structures et de micro-organismes.
Il existe un certain nombre de méthodes de coloration différentielle, telles que la coloration de Gram, considérée comme la référence en bactériologie, qui permet de différencier les bactéries en Gram positif et Gram négatif. La coloration de Ziehl-Neelsen permet de détecter et de différencier les bacilles tuberculeux des autres bactéries.
Photo: coloration de Gram montrant des cocci Gram positif et des bacilles Gram négatif
Photo: Bacille de Koch coloré par la coloration de Ziehl-Neelsen
Photo: Un PV coloré au Gram, observé au microscope avec un grossissement de X100, montrant la présence de Clue-cells
Photo: Frottis sanguin coloré au MGG, observé au microscope avec un grossissement de X100
En conclusion, l'examen microscopique s'avère être une technique indispensable en laboratoire d'analyse médicale. Il permet une observation détaillée des échantillons biologiques, fournissant ainsi des informations précieuses pour le diagnostic et la prise en charge des patients.
Il est essentiel de souligner l'importance de la rigueur et de la précision dans la réalisation de cet examen, ainsi que la nécessité de prendre en compte les diverses sources d'erreurs potentielles.
Références