Les zoonoses virales

✑ Dr.Hamzaoui.l

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Ⅰ. Zoonoses definition


- Les maladies zoonotiques décrites de par le monde sont multiples et diverses, et leur nombre augmente régulièrement. Les zoonoses représentent un groupe particulier de maladies infectieuses et transmissibles. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en donne la définition suivante : « On appelle zoonose toute maladie ou infection qui est transmissible naturellement depuis les animaux vertébrés vers l’espèce humaine et vice-versa ».

- Pour mémoire, rappelons que le terme « zoonose » ne serait que la contraction, par commodité de langage, des termes plus rébarbatifs :

  • - Zoo-anthroponose : évoquant la transmission de l’animal vers l’Homme ;
  • - Anthropo-zoonose : évoquant la transmission de l’Homme à l’animal.

- Le mot zoonoses doit être distingué du mot épizooties, qui est l’équivalent du terme épidémie pour les animaux.

Ⅱ. Classification des Zoonoses


- Il en existe plusieurs classifications : étiologique (en infections bactériennes, virales, parasitaires ou mycosiques), zoologique (classification selon les espèces animales impliquées), épidémiologique (selon les modalités de transmission à l’homme).

Classification étiologique

- C’est la classification la plus utilisée.

- Les zoonoses virales sont dominées par la fièvre jaune et par la rage. Elles sont redoutables si elles touchent les espèces domestiques : c’est le cas de la rage, à laquelle on peut heureusement opposer, entre autres mesures, la vaccination des espèces menacées.

Classification zoologique

Les zoonoses peuvent être transmises à l’homme par des espèces domestiques ou sauvages. La transmission de l’animal sauvage à l’homme est difficile sans qu’intervienne un intermédiaire qui sera l’animal domestique (cas de la rage quand il existe un réservoir sauvage), ou un vecteur (cas de la fièvre jaune). Ce sont les animaux domestiques qui, par leur proximité, transmettent le plus facilement leurs infections à l’homme.

Classification épidémiologique

☵ Orthozoonoses : Les zoonoses à transmission directe par : traumatisme, contact, inhalation ou ingestion de germes virulents sont les plus nombreuses et les plus redoutables,

☵ Phérozoonoses : Les zoonoses à transmission vectorielle relèvent de la piqûre d'un vecteur (moustique ou tique) infecté d'arbovirus (encéphalomyélites, fièvre jaune).

Ⅲ. Principales zoonoses virales


A. La rage

C’est une zoonose virale affectant principalement les mammifères sauvages (renard, belette, fouine, furet...) ainsi que les chauves-souris et les mammifères domestiques (chien, chat et ruminant).

Elle provoque chez l’animal comme chez l’homme une encéphalomyélite constamment mortelle. Elle fait partie des maladies à déclaration obligatoire

1. Agent étiologique

La rage : Classification

Ordre : Mononegavirale

Famille : Rhabdoviridae

Genre : Lyssavirus avec 16 espèces. (Source: International Committee on Taxonomy of Viruses. Virus Taxonomy: 2018b Release)

La rage : Structure

- Le virus rabique est un virus enveloppé présentant en microscopie électronique une forme d’obus.

- La taille des virions est d’environ 100-300 nm de long sur 75 nm de diamètre.

- Ces virions sont constitués d’une nucléocapside centrale de symétrie hélicoïdale entourée d’une enveloppe lipidique empruntée à la cellule lors du bourgeonnement.

- L’enveloppe comporte deux protéines d’origine virale, la glycoprotéine G et la protéine de matrice M.

La glycoprotéine G - En position transmembranaire, s’associe sous forme de trimères pour constituer des spicules. En microscopie électronique, les spicules distants d’environ 5 nm apparaissent disposés régulièrement autour du virion et donnent au virus son aspect hérissé.
- Antigénique avec production d’anticorps neutralisants
La protéine M - Forme un manchon entre l’enveloppe et la nucléocapside virale.

- La nucléocapside est constituée de l’ARN génomique (environ 12 000 nucléotides) associé à trois protéines virales : la nucléoprotéine (N), l’ARN polymérase ARN dépendante (L) et la phosphoprotéine (P).

☵ Le génome : ARN linéaire, monocaténaire, non segmenté, non polyadénylé et de polarité négative. La transcription de 3’en 5’aboutit à la production séquentielle de 5 ARN messagers (ARNm) en quantité décroissante, monocistroniques coiffés et polyadénylés, codant pour les protéines N, M, P, G et L

- La protéine N est étroitement liée à l’ARN sur la totalité de sa longueur. Les protéines P et L ont un rôle fonctionnel important dans les phénomènes de transcription et de réplication du génome viral.

Propriétés du virus

C’est un virus fragile, sensible à la chaleur, à la lumière et à la dessiccation, il est également détruit par le savon, les dérivés d’ammonium quaternaire et l’éther.

2. Épidémiologie de la rage

Selon l’OMS, 55000 décès sont enregistrés chaque année dans le monde et 25000 cas de décès en Afrique, 2ème continent le plus touché après l’Asie. Ces chiffres place la rage au 10ème rang des maladies infectieuses mortelles. En Algérie, en moyenne de 15 à 20 cas est notifié annuellement.

Transmission de la rage

- La morsure par un animal enragé est le mode de contamination le plus fréquent. L’effraction cutanée permet au virus présent dans la salive de l’animal de pénétrer dans l’organisme.

- La griffade et le léchage d’une peau érodée ou d’une muqueuse sont des voies de contamination possible.

- La transmission par voie aérienne a été observée chez des sujets ayant pénétré dans une grotte peuplée de chauvessouris enragées.

- Des cas de rage après greffe de cornée ont également été rapportés.

- Enfin, la manipulation d’animaux morts sans gant constitue aussi un danger. L’animal est contaminant dans les 5 à 7 jours qui précèdent l’apparition des signes cliniques et ce jusqu’à sa mort.

Réservoir de la rage

- Le chien représente la principale espèce animale réservoir dans le monde (il est à l’origine d’environ 99 % des décès humains). Cependant de très nombreuses autres espèces de mammifères jouent le rôle de réservoirs. Elles appartiennent à 2 ordres : celui des chiroptères et celui des carnivores.

3. Physiopathologie de la rage

Après une morsure, le virus se multiplie au niveau de la plaie et dans les cellules musculaires avant de migrer vers le système nerveux. Sa présence est détectable pendant 2 à 3 jours au niveau du point d’inoculation.

La migration du virus ne se fait pas par dissémination virémique mais par propagation à travers le flux axoplasmique rétrograde.

Les neurones et les cellules gliales sont les cibles privilégiées du virus où il se multiplie rapidement.

Dans un second temps, il va diffuser de façon centrifuge et atteindre tous les organes dont les glandes salivaires. C’est la destruction progressive des tissus nerveux qui conduit inéluctablement au décès du patient.

4. Manifestations cliniques de la rage

Incubation

- La durée d’incubation de la rage est habituellement de 1 à 3 mois mais peut s’étendre de moins d’une semaine à 1 an, en fonction de facteurs tels que:

  • - Le site de pénétration du virus
  • - La charge virale
  • - La richesse en terminaisons nerveuses ; les extrémités (main, pieds), le visage et le cuir chevelu sont des zones particulièrement innervées.

- Cette phase est totalement asymptomatique

Phase prodromique

Les symptômes initiaux comportent de la fièvre accompagnée de douleurs ou de fourmillements, démangeaisons ou sensations de brûlure inexpliqués (paresthésie) à l’endroit de la blessure. La propagation du virus dans le système nerveux central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle épinière. Ces signes durent en moyenne une semaine et font place à la phase d’état.

Phase d’état

Au cours de cette phase, on note une augmentation des troubles du comportement ainsi qu’une anxiété majeure. La rage existe sous 2 formes:

La forme « furieuse », avec une hyperactivité du malade, une excitabilité, une hydrophobie (peur de l’eau) et parfois une aérophobie (peur des courants d’air ou de l’air frais). Le décès survient en quelques jours par arrêt cardiorespiratoire.

La forme paralytique, dans environ 30% des cas humains. L’évolution est alors moins spectaculaire et en général plus longue que pour la rage furieuse. Les muscles se paralysent progressivement, à partir de l’endroit de la morsure ou de l’égratignure. Le coma s’installe lentement et le patient finit par mourir. Les cas de rage paralytique sont souvent mal diagnostiqués, ce qui contribue à la sous-notification de la maladie.

5. Diagnostic au laboratoire :

Ce diagnostic biologique de la rage animale ou humaine est réalisé exclusivement dans des centres de référence habilités, en laboratoire de confinement L2, voire L3

Prélèvements

☵ Chez l’homme : Le prélèvement de choix pour le diagnostic intra-vitam de la rage humaine est la biopsie cutanée obtenue au niveau d’une zone richement innervée (préférentiellement à la base de la nuque dans une zone riche en follicules pileux). La salive est le second prélèvement à analyser. Elle doit être collectée par écouvillonnage ou par recueil direct et de façon séquentielle (au minimum 3 heures d’intervalle entre deux prélèvements) à cause l’excrétion intermittente du virus dans la salive.

Les prélèvements d’urine, de LCR et de sérum peuvent être également réalisés, bien que la sensibilité diagnostique soit plus faible.

Les empreintes de cornées réalisées du vivant du patient sont à proscrire. En cas de décès du patient, des prélèvements cérébraux (biopsies de cortex cérébral, d’hippocampe ou de cervelet) peuvent être réalisés

☵ Chez l’animal : Le diagnostic est exclusivement réalisé sur l’animal mort à partir de prélèvements cérébraux au niveau du bulbe rachidien et de l’hippocampe, voire du cortex cérébral ou du cervelet.

Transport et acheminement

Les prélèvements doivent être conservés et expédiés congelés, ceci afin de garantir au maximum l’intégrité de ces échantillons biologiques, et donc du virus potentiellement présent

Les techniques de diagnostic

☲ Détection des antigènes rabiques :
Immunofluorescence directe (la méthode de référence) Elle est réalisée sur appositions ou frottis cérébraux (fixés préalablement à l’acétone) à l’aide d’anticorps (mono ou polyclonaux) antinucléocapsides couplés à la fluorescéine et permettant la détection de l’ensemble des différentes espèces de lyssavirus. *
Sensibilité excellente mais elle reste influencée par l’état de conservation de l’échantillon.
Immunocapture des nucléocapsides (technique ELISA) Les surnageants de ces broyats cérébraux sont utilisés. -Technique rapide
-Ne nécessite qu’un équipement réduit.
-Le taux de corrélation avec l’IFD est excellent
-Permet également de détecter les différents variants viraux de lyssavirus.
Immunohistochimie directe L’analyse d’appositions ou de frottis cérébraux à l’aide d’anticorps monoclonaux antinucléocapside couplés à la biotine.

* Deux parties anatomiques cérébrales doivent être analysées par animaux (et par patient si elles sont disponibles), la répartition du virus au sein du cerveau n’étant pas homogène.

Isolement du virus rabique :

Cette technique est réalisée sur culture cellulaire (cellules de type neuroblastomes murins) à partir de broyats cérébraux, parfois de salive chez l’homme.

Elle est rapide (moins de 24 heures) et très sensible, à condition que le virus ait conservé son pouvoir infectieux. La présence d’inclusions virales dans le cytoplasme des cellules est révélée par immunofluorescence directe.

Détection des ARN viraux et typage de la souche virale :

Technique Prélèvements
RT-PCR en point final, le plus souvent de type « nichée » à partir d’ARN extrait des différents prélèvements, en utilisant des amorces spécifiques ciblant certains gènes viraux, en particulier les gènes de la nucléoprotéine et de la polymérase Intra-vitam
Post-mortem
Salive, urine, LCR ou prélèvements de peau
Prélèvement cérébral ou biopsie de peau

En cas de positivité, l’identification et le typage du lyssavirus est systématiquement réalisé par séquençage et analyse phylogénique de différents gènes viraux (gène de la nucléoprotéine, de la polymérase, de la glycoprotéine, voire du génome complet). Cette analyse est essentielle pour déterminer l’espèce, l’origine géographique, l’espèce animale à laquelle l’isolat est préférentiellement adapté, et mettre en évidence de nouveaux variants.

Détection des anticorps antirabiques :

La recherche et le titrage des anticorps spécifiques de la rage peuvent se faire à partir du sérum ou du LCR. La méthode de référence est la technique de séroneutralisation virale en culture cellulaire (technique de réduction des foyers de fluorescence).

Une autre technique de dosage des anticorps antirabiques plus simple et plus rapide consiste à doser les Ig G antirabiques spécifiques par test immunoenzymatique.

L’épreuve sérologique reste d’un intérêt limité dans le diagnostic de la rage, car les anticorps n’apparaissent qu’au stade ultime d’évolution de la maladie, mais elle est pratiquée pour le suivi des sujets vaccinés ou traités. (Le taux d’anticorps protecteurs doit être supérieur ou égal à 0,5 unités internationales par mL (UI/ml) chez une personne vaccinée)

6. Prise en charge en cas d’exposition :

Les soins locaux doivent être réalisés en priorité : il faut nettoyer la plaie à l’eau et au savon suivi de l’application d’un antiseptique (chlorhexidine ou solution iodée).

La prophylaxie antitétanique ne doit pas être négligée et l’administration d’une antibiothérapie par amoxicilline + acide clavulanique ou tétracyclines (chez les enfants de plus de 8 ans) pendant 7 jours doit être envisagée au moindre doute d’infection, en cas de plaie délabrée et nécrosée ou s’il s’agit d’un sujet fragile (alcoolique, splénectomisé, immunodéprimé).

Catégories de contact et prophylaxie post- exposition chez un sujet non préalablement vacciné (PPE) :

Catégories de contact 2 avec un animal suspect Mesures de prophylaxie post-exposition
Catégorie I – toucher ou nourrir l’animal, léchage de la peau saine Aucune si une anamnèse fiable peut être obtenue 1
Catégorie II – mordillage de la peau nue, griffures ou égratignures superficielles sans saignement Vaccination immédiate 3 et traitement de la plaie
Ne pas poursuivre la vaccination si l’animal est confirmé négatif pour la rage à l’issue de la période d’observation 4 ou si la recherche de rage au laboratoire par une technique suffisamment sensible est négative
Catégorie III – morsures ou griffures uniques ou multiples ayant traversé le derme, léchage de la peau lésée, contamination des muqueuses par de la salive après léchage, contact avec des chauves-souris. Vaccination immédiate, administration d’Ig antirabique, traitement local de la plaie. Ne pas poursuivre la vaccination si l’animal est confirmé négatif pour la rage à l’issue de la période d’observation 4 ou si la recherche de rage au laboratoire par une technique suffisamment sensible est négative.

1- L’interrogatoire d’un enfant < 6 ans ne peut le plus souvent être considéré comme fiable.

2- Un contact avec des rongeurs, lapins, lièvres exige de façon exceptionnelle un traitement, ces animaux n’étant nulle part dans le monde un réservoir de la rage.

3- S’il s’agit d’un chat, d’un chien ou d’un furet identifié provenant d’un secteur à faible risque ou vacciné et qu’il est placé en observation, on pourra retarder la mise en route du traitement.

4- La période d’observation vétérinaire est de 10 jours selon l’OMS pour les chiens, les chats et les furets pour lesquels la phase de contagiosité précédant les signes cliniques ne dépasse pas cette durée. On ne peut tenir compte des résultats de la période d’observation en pratique clinique si un animal autre que le chien, le chat ou le furet est impliqué. Si la mise sous surveillance vétérinaire n’est pas réalisable ou en cas de signes cliniques observés pendant la période d’observation, les animaux mordeurs seront euthanasiés pour permettre la réalisation des examens de laboratoire appropriés.

Protocoles vaccinaux pré- et post-exposition validés par l’OMS :

Type de prophylaxie Type de prophylaxie Nom du protocole Nom du protocole Feuille.108 Voie d’administration Voie d’administration Feuille.109 Répartition des doses Répartition des doses Feuille.110 Commentaires Commentaires Feuille.118 Pré-exposition Pré-exposition Feuille.120 Post-exposition Post-exposition Feuille.125 Feuille.126 IM IM Feuille.127 1 à J0 1 à J7 1 à J21 ou J28 1 à J0 1 à J7 1 à J21 ou J28 1 à J0 1 à J7 1 à J21 ou J28 1 à J0 1 à J7 1 à J21 ou J28 Feuille.128 Les rappels systématiques à 1 an et tous les 5 ans ne sont pl... Les rappels systématiques à 1 an et tous les 5 ans ne sont plus recommandés par l’OMS chez les voyageurs. Pour les expositions professionnelles à risque, les rappels sont recommandés en fonction des résultats des sérologies (tous les 6 mois à tous les 2 ans selon les cas) Feuille.144 ID ID Feuille.161 Zagreb Zagreb Feuille.162 IM IM Feuille.163 4 doses :2 à J0, 1 à J7 1 à J21 4 doses :2 à J0, 1 à J7 1 à J21 Feuille.164 Ne pas utiliser chez les immunodéprimés Ne pas utiliser chez les immunodéprimés Feuille.170 Essen Essen Feuille.171 IM IM Feuille.172 5 doses : 1 à J0, J3, J7, J14, J28 5 doses : 1 à J0, J3, J7, J14, J28 Feuille.173 Validé (chez les immunodéprimés prévoir un contrôle sérologiq... Validé (chez les immunodéprimés prévoir un contrôle sérologique 2 semaines après la fin du protocole) Feuille.179 Essen raccourci Essen raccourci Feuille.180 IM IM Feuille.181 4 doses :1 à J0, J3, J7, J14 4 doses :1 à J0, J3, J7, J14 Feuille.182 Non validé dans les AMM françaises des vaccins Validé dans ce... Non validé dans les AMM françaises des vaccins Validé dans certaines conditions en 2009 par le CDC et en juillet 2010 par l’OMS. Ne pas utiliser chez les immunodéprimés. Feuille.188 Croix rouge thaïlandaise Croix rouge thaïlandaise Feuille.190 1 dans chaque bras à J0, J3, J7, J28 1 dans chaque bras à J0, J3, J7, J28 Feuille.197 Post-exposition chez le sujet préalablement bien vacciné Post-exposition chez le sujet préalablement bien vacciné Feuille.198 ID ID Feuille.199 Seul protocole ID désormais recommandé par l’OMS Ne pas utili... Seul protocole ID désormais recommandé par l’OMS Ne pas utiliser chez les immunodéprimés. Plus économique que les protocoles IM (utilise moins de vaccin). Feuille.210 Feuille.212 Les rappels systématiques à 1 an et tous les 5 ans ne sont pl... Les rappels systématiques à 1 an et tous les 5 ans ne sont plus recommandés par l’OMS chez les voyageurs. Pour les expositions professionnelles à risque, les rappels sont recommandés en fonction des résultats des sérologies (tous les 6 mois à tous les 2 ans selon les cas) Feuille.213 Feuille.214 Feuille.215 IM ID IM ID Feuille.216 1 J0 et 1 à J3 1 J0 et 1 à J3 1 J0 et 1 à J3 1 J0 et 1 à J3 Feuille.217 Pour le sujet bien vacciné préalablement ou avec une sérologi... Pour le sujet bien vacciné préalablement ou avec une sérologie antirabique (en RFFIT*) ≥ 0 ,5 UI/ml Non validé en France Feuille.218 Feuille.219

*Rapid Fluorescent Focus Inhibition Test

B. Les arboviroses :

1. Définition

Les arboviroses sont des affections surtout tropicales causées par un ensemble hétérogène de virus : les abrovirus. Les arbovirus sont des virus principalement entretenus dans la nature par transmission biologique entre des hôtes vertébrés par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages. Chez ceux-ci, les arbovirus se multiplient sans affecter de façon notable leur vie et leur fécondité.

Ils sont habituellement transmis, par morsure ou par piqûre de l’arthropode infecté, à des vertébrés réceptifs chez lesquels ils provoquent une virémie.

2. Classification des arboviroses

Les arbovirus regroupent un ensemble hétérogène de virus enveloppés à ARN appartenant à des familles et à des genres différents.

Il existe plus de 500 arbovirus dont une centaine est pathogène pour l’Homme. Près des 2/3 des arbovirus impliqués en pathologie humaine appartiennent à 3 familles qui sont :

Famille Genre Espèces
Flaviviridae Flavivirus Virus de la fièvre jaune (virus amaril) Virus de la Dengue,
Virus Zika (ZIKV),
Virus West Nile
Virus de l’Encéphalite à Tique
Virus de l’encéphalite Japonaise
Virus de l’encéphalite de Saint-Louis
Togaviridae Alphavirus Virus du Chikungunya
Virus Sindbis
Virus de l’encéphalite équine
Bunyaviridae Phlebovirus Virus Toscana
Orthomyxoviridae Thogotovirus Virus Thogoto
Virus Dhori
Reoviridae Coltivirus Virus de la fièvre à tiques du Colorado

*En annexe, les principaux arbovirus pathogènes pour l’homme.

3. Structure des arboviroses

Dimensions Enveloppe Capside Génome
Flavivirus Particules sphériques, de 50nm de diamètre Lipidique Protéique de symétrie cubique ARN linéaire, simple brin, de 11000 nucléotides, de polarité positive.
- 1 ORF
Alphavirus Particules sphériques, de 70nm de diamètre Lipidique Protéique de symétrie cubique ARN linéaire, simple brin, de 12000 nucléotides, de polarité positive.
- 2 ORF

La traduction du ou des ORF aboutit à la synthèse d’une ou de deux polyprotéines virales qui seront clivées en protéines fonctionnelles par la protéase virale. Les protéines virales sont constituées :

Protéines structurales :
- La protéine d’enveloppe E impliquée dans la liaison du virus à son récepteur cellulaire, l’entrée du virus par fusion de l’enveloppe virale et de la membrane cellulaire, et cible principale de la réponse immunitaire humorale (anticorps neutralisants).
Protéines non structurales :
- Une protéase réalisant le clivage de la polyprotéine virale.
- Une méthyltransférase ajoutant la coiffe à l’extrémité 5’ NC du génome viral.
- Une ARN polymérase ARN-dépendante en charge de la réplication de l’ARN du virus.

4. Épidémiologie des arboviroses

Transmission

Répartition géographique

La plupart des arbovirus occupent une région limitée, aucun n’est totalement cosmopolite. Il y a en effet une adaptationnécessaire à la fois à l’arthropode vecteur et aux vertébrés sur lesquels se nourrit préférentiellement cet arthropode.

Les arbovirus circulent principalement dans les régions tropicales ou subtropicales avec, depuis quelques années, une augmentation de l’incidence des infections en et la description de cas autochtones dans les régions tempérées

5. Physiopathologie des arboviroses

Chez l’arthropode :

  • - Contamination lors de la piqûre d’un hôte virémique (Homme ou animal)
  • - Multiplication dans le tube digestif puis stockage dans les glandes salivaires.

Chez l’homme :

- Inoculation simultanément à la salive du vecteur dans le compartiment extravasculaire de l’épiderme et du derme.

- Réplication dans les cellules résidentes de la peau.

- Migration dans les ganglions lymphatiques de drainage soit sous la forme de particules virales libres soit transporté par les cellules de Langerhans de l’épiderme ou les cellules dendritiques migratrices du derme.

- Évacuation par le canal lymphatique efférent vers les vaisseaux sanguins → première phase virémique.

- Infection et multiplication dans les monocytes circulants → deuxième phase virémique facilitant l’atteinte des organes cibles tels que le système nerveux central ou le tissu hépatique.

6. Clinique des arboviroses :

Incubation courte, de 1 à 12 jours et tableaux cliniques variables entre arbovirus et pour un même arbovirus.

La dengue - Asymptomatique dans 50 à 90% des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal + troubles digestifs et éruption cutanée ; signes hémorragiques mineurs possibles.
- Forme grave : syndrome polyviscéral et hémorragique = choc hypovolémique, choc hémorragique et/ou atteinte sévère d’organe (méningo-encéphalite, myocardite, hépatite fulminante, rupture de rate).
La Fièvre jaune - Symptomatique dans 50 à 90% des cas.
- Forme typique ou phase « aiguë » : syndrome pseudo-grippal + troubles digestifs après 3 à 6 jours d’incubation.
- Forme grave ou phase « toxique » : syndrome polyviscéral et hémorragique à partir du 4ème ou 5ème jour après le début des signes cliniques
- 50% de décès.
La fièvre ZIKA - Symptomatique dans 50 % des cas.
- Forme typique : exanthème maculo-papuleux ±syndrome pseudo-grippal ± hyperhémie conjonctivale ± des œdèmes des extrémités
- Formes graves : Atteinte neurologique de type Guillain-Barré, Fœtopathies particulièrement lors des premier et deuxième trimestre de grossesse avec atteintes cérébrales et oculaires.
West Nile - Asymptomatique dans 80 % des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal ± troubles digestifs, céphalées, rash cutané et adénopathies → évolution favorable dans la majorité des cas.
- Forme grave : syndrome neurologique.
Chikungunya - Symptomatique dans 75 à 95% des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal + polyarthralgies bilatérales et symétriques, et ténosynovites touchant préférentiellement les petites articulations, céphalées et éruption maculopapuleuse
- Formes graves : douleurs et raideurs articulaires chroniques, syndrome neurologique.

7. Diagnostic au laboratoire des arboviroses

Il repose essentiellement sur la mise en évidence précoce du génome viral dans les échantillons biologiques. Le diagnostic sérologique plus tardif est rendu difficile par la proximité génétique entre flavivirus ou alphavirus à l’origine de réactions croisées.

Prélèvements :

  • - Plasma, sérum, liquide céphalorachidien
  • - Urines, sperme ou liquide amniotique pour le virus Zika
  • - Prélèvements fœtaux

Renseignements devant impérativement accompagner les prélèvements :

  • - Lieu présumé de la contamination
  • - Date de retour de la zone d’endémie
  • - Tableau clinique
  • - Date de début des signes cliniques
  • - Antécédent d’arbovirose
  • - Vaccination contre un arbovirus (Fièvre jaune principalement)

Techniques de diagnostic

arboviroses diagnostic

8. Prise en charge

Thérapeutique :

Absence de traitement spécifique⁄ Traitement symptomatique uniquement

Prophylactique :

- Le vaccin contre la Dengue est un vaccin à virus vivant atténué couvrant les quatres sérotypes.

- Le vaccin contre la Fièvre jaune ou vaccin amaril est un vaccin à virus vivant atténué recommandé pour tout voyageur séjournant en zone d’endémie et obligatoire pour les résidents du département de la Guyane. Le schéma vaccinal comporte une injection unique au moins 10 jours avant le départ assurant une protection à vie (pas de rappel nécessaire) chez l’immunocompétent.

- Encéphalite japonaise : On utilise actuellement 4 types principaux de vaccins: les vaccins inactivés préparés sur tissu cérébral de souris, les vaccins inactivés préparés sur culture de cellules Vero, les vaccins vivants atténués et les vaccins vivants produits par recombinaison. (Source OMS)

- Le vaccin de l'encéphalite à tiques est un vaccin inactivé.

C. Les fièvres hémorragiques :

1. Généralités :

- Les fièvres hémorragiques virales forment un groupe de maladies virales hétérogènes, regroupées de manière syndromique afin de faciliter la démarche diagnostique face à un cas suspect.

- Les virus responsables de ces syndromes sont tous des virus à ARN simple brin, possédant une enveloppe lipidique, mais leurs morphologies sont très différentes et ils sont issus de familles bien distinctes.

- Le syndrome hémorragique est lié à l’affinité du virus pour les parois vasculaires entrainant des hémorragies souscutanées et muqueuses.

2. Données cliniques :

Ces maladies se caractérisent en général par une évolution biphasique, avec une première phase de quelques jours dominée par un syndrome pseudo-grippal sans spécificité, puis une seconde phase souvent rapidement évolutive marquée par des signes hémorragiques diffus: hémorragies cutanées ou cutanéo-muqueuses rapidement extensives, suffusions hémorragiques en regard de points de ponction même anciens, et hémorragies viscérales souvent fatales (hématémèse, épistaxis, hémoptysies, rectorragies, etc.). L’hypotension et l’état de choc qui s’ensuit entrainent le décès.

• Fièvres hémorragiques avec syndrome rénal :

Les hantaviroses sont des infections virales dues au genre Hantavirus.
Ces fièvres hémorragiques s’accompagnent d’une insuffisance rénale qui régresse en général après la guérison. Elles évoluent en 5 phases : fébrile, hypotensive, oligurique, polyurique et de convalescence.

3. Principaux virus des fièvre hémorragiques :

fièvre hémorragiques

4. Diagnostic au laboratoire :

À l’exception du virus de la fièvre de la Vallée du Rift, ces pathogènes responsables de fièvres hémorragiques virales entrent dans la catégorie des agents biologiques de classe IV. Cela implique une manipulation au sein de laboratoires de confinement de niveau de sécurité biologique (NSB) 4 et un transport de ces échantillons en triple emballage.

Diagnostic direct :

- Isolement du virus sur cultures cellulaires (Cellules VeroVero 6) avec mise en évidence d’un effet cytopathogène après culture.

- Microscopie électronique (exemple : aspect caractéristique des filovirus, des arénavirus, etc.)

- Mise en évidence d’antigènes viraux spécifiques à l’aide de tests ELISA (possible si grande quantité de virus dans le sang et les tissus)

- RT-PCR en temps réel ciblant des zones spécifiques du génome viral. Cependant, en cas de mutation importante sur le génome (variabilité des virus à ARN), la PCR peut être mise en défaut, d’où l’importance d’une surveillance des souches épidémiques par les Centres de Référence.

Les antigènes viraux et l’ARN viral apparaissent rapidement après le début des premiers signes cliniques - vers le 3 jour

- et persistent jusqu’à 7 à 16 èmejours. Ceci explique qu’un résultat de PCR négatif ne peut exclure le diagnostic si le test a été effectué sur un prélèvement obtenu dans les 48 heures après le début des signes cliniques : il devra être contrôlé sur un 2èmeprélèvement.

☲ Diagnostic indirect :

Mesurant la réponse en anticorps de type IgG et IgM : techniques ELISA (IgG direct, IgM par capture).
Les IgM apparaissent précocement - dès le 2ème jour suivant le début des signes et persistent entre 30 et 168èmejour et persistent plusieurs années.
Les IgG se positivent entre le 6ème et le 18ème

D. La grippe zoonotique :

1. Généralités :

On entend par grippe zoonotique la maladie provoquée par des virus grippaux des animaux qui traversent la barrière des espèces et infectent l’être humain.

L’homme peut être infecté par des virus grippaux aviaires et d’autres virus grippaux zoonotiques. Parmi les exemples de virus de l'influenza zoonotique qui ont récemment causé des infections humaines, la grippe aviaire hautement pathogène A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6), la grippe aviaire faiblement pathogène A(H7N2), qui a été transmise par un chat, et la grippe porcine A(H1N2)v et A(H3N2)v. (Source : Site officiel OMS

2. Épidémiologie :

En 1997, des cas d’infection humaine par le virus A(H5N1) hautement pathogène ont été notifiés lors d’une flambée touchant la volaille à Hong Kong. Depuis 2003, ce virus aviaire s’est propagé de l’Asie à l’Europe et à l’Afrique et s’est durablement enraciné dans les populations de volailles de certains pays, provoquant des millions d’infections chez ces oiseaux, des centaines de cas humains et de nombreux décès.

D’autres virus grippaux aviaires du sous-type A(H5) ont également entraîné des flambées touchant la volaille et des infections chez l’homme.

En 2013, des infections à virus A(H7N9), faiblement pathogène, ont été signalées chez l’homme en Chine. Depuis, ce virus s’est propagé dans les populations de volailles du pays et a entraîné plus de 1500 cas humains et de nombreux décès. D’autres virus grippaux aviaires, dont les virus A(H7N7) et A(H9N2), ont provoqué des infections sporadiques chez l’homme

La pandémie de grippe porcine (à virus A(H1N1)) de 2009 a débuté au Mexique, où elle a entraîné des symptômes sévères chez des adultes auparavant en bonne santé, et elle s’est étendue rapidement à plus de 214 pays. On pense que 105 000 à 395 000 personnes en sont mortes.

☲ Réservoir et transmission :

Les oiseaux aquatiques sont le principal réservoir naturel de la plupart des sous-types de virus grippaux du type A. L’homme se contamine par des contacts directs ou indirects avec des animaux ou des environnements contaminés, mais ils n’entraînent pas de transmission interhumaine efficace de ces virus.

3. Clinique :

Chez l’homme, les virus grippaux aviaires, porcins et autres virus grippaux zoonotiques peuvent causer des infections bénignes des voies respiratoires supérieures (fièvre et toux), une production précoce d'expectorations pouvant rapidement évoluer vers une pneumonie grave, un syndrome de détresse respiratoire aigu, un choc septique voire le décès.

E. Autres zoonoses virales :

Zoonose Classification Description
Hépatite E Famille : Hepeviridae
Genre : Hepevirus
Espèce : VHE
Virus non enveloppé d’environ 30 nm de diamètre, possédant une capside de symétrie icosaédrique constituée d’une seule protéine qui contient une molécule d’ARN simple brin de polarité positive qui code pour 3 ORF.
Parmi les 8 génotypes répertoriés, VHE 1 et 2 sont restreints à l’homme alors que HEV3 circule entre les humains, les porcs, les lapins, les cerfs et les mangoustes ; HEV4, circule entre les humains et les porcs ; HEV5 et HEV6, se trouvent chez les sangliers ; et HEV7 et HEV8, qui ont été récemment identifiés chez les dromadaires et les chameaux de Bactriane, respectivement.
Variole de la vache (Cowpox) Famille : Poxviridae
Genre : Orthopoxvirus
Espèce : Cowpox virus
Virus enveloppés, très résistants aux agents physiques et chimiques.
Génome : ADN double brin linéaire.
La transmission se fait par contact direct avec un animal infecté.
Variole simienne (Monkeypox) Famille : Poxviridae
Genre : Orthopoxvirus
Espèce : Monkeypox virus
S’observe principalement dans les zones isolées du centre et de l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides.
l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides. Le virus se transmet principalement à l’être humain par contact direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses d’animaux infectés (animaux sauvages, rongeurs ou primates…), mais la propagation secondaire par transmission interhumaine est limitée.
Il existe deux groupes génomiques distincts du monkeypox virus, un groupe ouest-africain de pathogénicité et de transmission interhumaine plus faibles que le groupe centre-africain, beaucoup plus agressif pour l'homme.
Le monkey-pox est une éruption varioliforme typique.
Infection à virus Nipah Famille : Paramyxoviridae
Genre : Henipavirus
Espèce : Virus Nipah
Les hôtes naturels de ce virus sont des chauves-souris frugivores. Le tableau clinique chez l’homme va de l’infection asymptomatique à un syndrome respiratoire aigu et à une encéphalite mortelle.
Il n’existe de vaccin ni pour l’homme ni pour l’animal. Le traitement symptomatique intensif reste la principale méthode de prise en charge de cette infection chez l’homme.
Infection à virus Hendra Famille : Paramyxoviridae
Genre : Henipavirus
Espèce : Virus Nipah
Infection émergente rare et grave. Les hôtes naturels de ce virus sont des chauves-souris frugivores. Le cheval est l’hôte intermédiaire du virus et transmet l’infection à l’homme par contact rapproché pendant les soins ou au cours d’une autopsie.
Chez l’homme, les manifestations de l’infection à virus Hendra vont d’un syndrome grippal bénin à une atteinte respiratoire ou neurologique mortelle.
La chorio-méningite lymphocytaire Famille : Arenaviridae
Genre : Complexe chorioméningite lymphocytaire-Lassa (Arenavirus ancien monde)
Maladie de répartition mondiale, essentiellement transmise par les souris ou les hamsters dorés. La voie de contamination principale est respiratoire.
La maladie peut se présenter comme une grippe, mais peut également provoquer une méningite pouvant laisser des séquelles. Elle est particulièrement dangereuse pour la femme enceinte avec pour conséquences soit des avortements spontanés, soit des choriorétinites, des hydrocéphalies ou des microcéphalies chez les nouveau-nés
La maladie de Newcastle (pseudo peste aviaire) Genre : Paramyxovirus La maladie se transmet par contact direct avec des oiseaux malades ou porteurs. Les oiseaux infectés peuvent contaminer l’environnement en excrétant le virus contenu dans leurs matières fécales. Une transmission peut alors se produire par contact direct avec les déjections et les sécrétions respiratoires ou par de la nourriture, de l’eau, du matériel ou des vêtements humains contaminés.
L’infection humaine est ordinairement bénigne, voire inapparente. Elle consiste en une conjonctivite, uni ou bilatérale se développant dans les 4 à 6 jours après la contamination.
Le diagnostic est difficile à affirmer sur les seules constatations cliniques et épidémiologiques : il faut, comme pour le diagnostic de la maladie sur les volailles : soit isoler et identifier le virus ; soit révéler par inhibition de l’hémagglutination l’apparition en 10-15 jours des anticorps
L’infection par le virus de l’herpès B Famille : Herpesviridae
Genre : Simplexvirus
Espèce : Macacine
herpes virus 1 (McHV-1)
’infection se produit à la faveur d’une inoculation accidentelle : morsure, griffure, blessure souillée de fèces ou de salive du singe. Il est possible cependant que la contamination ait lieu à partir de salive dispersée en aérosol. La transmission interhumaine n’a pas été signalée.
On constate une inflammation oedémateuse, avec bulles herpétiformes autour de la plaie lorsque l’inoculation est due à une blessure ou une morsure. Puis apparaît un syndrome méningoencéphalitique avec paralysie ascendante.
Encéphalomyocardite Famille : Picornaviridae
Genre : Cardiovirus
Espèce : Virus de l’ Encéphalomyocardite (EMCV)
L’EMCV peut infecter une grande variété d’espèces animales domestiques et sauvages. Les rongeurs sont suspectés d’être le réservoir naturel du virus.
En fonction de la souche virale et de l’espèce infectée, il peut induire différentes maladies, que ce soit des myocardites, des troubles nerveux, des avortements ou un diabète.
Ecthyma contagiosum Famille : Poxviridae
Genre : ParapoxviruEspèce : Orf virus
Virus ayant un tropisme pour les cellules épidermiques.
Il infecte essentiellement les ovins et les caprins, ainsi que les petits ruminants.
La transmission à l’homme s’effectue par contact direct avec un animal infecté.
La lésion évolue en plusieurs phases (macule, papule, nodule puis croûte) avant de guérir spontanément en 4 à 6 semaines.

ANNEXE : Les principaux arbovirus pathogènes pour l’homme.

 arbovirus pathogènes