- Les maladies zoonotiques décrites de par le monde sont multiples et
diverses,
et leur nombre augmente régulièrement.
Les zoonoses représentent un groupe particulier de maladies infectieuses et transmissibles.
L’Organisation mondiale de
la Santé (OMS) en donne la définition suivante : « On appelle zoonose toute maladie ou
infection qui
est transmissible
naturellement depuis les animaux vertébrés vers l’espèce humaine et vice-versa ».
- Pour mémoire, rappelons que le terme « zoonose » ne serait que la contraction, par
commodité de
langage, des termes
plus rébarbatifs :
- Zoo-anthroponose : évoquant la transmission de l’animal vers l’Homme ;
- Anthropo-zoonose : évoquant la transmission de l’Homme à l’animal.
- Le mot zoonoses doit être distingué du mot épizooties, qui est l’équivalent du terme
épidémie pour
les animaux.
Ⅱ. Classification des Zoonoses
- Il en existe plusieurs classifications : étiologique (en infections
bactériennes, virales, parasitaires ou mycosiques),
zoologique (classification selon les espèces animales impliquées), épidémiologique (selon
les
modalités de transmission à
l’homme).
Classification étiologique
- C’est la classification la plus utilisée.
- Les zoonoses virales sont dominées par la fièvre jaune et par la rage. Elles sont
redoutables si
elles touchent les espèces
domestiques : c’est le cas de la rage, à laquelle on peut heureusement opposer, entre autres
mesures, la vaccination des
espèces menacées.
Classification zoologique
Les zoonoses peuvent être transmises à l’homme par des espèces
domestiques ou
sauvages. La transmission de l’animal
sauvage à l’homme est difficile sans qu’intervienne un intermédiaire qui sera l’animal
domestique
(cas de la rage quand
il existe un réservoir sauvage), ou un vecteur (cas de la fièvre jaune). Ce sont les animaux
domestiques qui, par leur
proximité, transmettent le plus facilement leurs infections à l’homme.
Classification épidémiologique
☵ Orthozoonoses : Les zoonoses à transmission directe par :
traumatisme,
contact, inhalation ou ingestion de germes
virulents sont les plus nombreuses et les plus redoutables,
☵ Phérozoonoses : Les zoonoses à transmission vectorielle relèvent
de la
piqûre d'un vecteur (moustique ou tique)
infecté d'arbovirus (encéphalomyélites, fièvre jaune).
Ⅲ. Principales zoonoses virales
A. La rage
C’est une zoonose virale affectant principalement les mammifères sauvages (renard, belette,
fouine,
furet...) ainsi que les
chauves-souris et les mammifères domestiques (chien, chat et ruminant).
Elle provoque chez l’animal comme chez l’homme une encéphalomyélite constamment mortelle.
Elle fait
partie des
maladies à déclaration obligatoire
1. Agent étiologique
La rage : Classification
Ordre : Mononegavirale
Famille : Rhabdoviridae
Genre : Lyssavirus avec 16 espèces. (Source: International Committee on Taxonomy of
Viruses.
Virus
Taxonomy: 2018b Release)
La rage : Structure
- Le virus rabique est un virus enveloppé présentant en microscopie électronique une
forme
d’obus.
- La taille des virions est d’environ 100-300 nm de long sur 75 nm de diamètre.
- Ces virions sont constitués d’une nucléocapside centrale de symétrie hélicoïdale
entourée d’une
enveloppe lipidique
empruntée à la cellule lors du bourgeonnement.
- L’enveloppe comporte deux protéines d’origine virale, la glycoprotéine G et la protéine
de
matrice M.
La glycoprotéine G
- En position transmembranaire, s’associe sous forme
de
trimères pour constituer des
spicules. En microscopie électronique, les spicules distants d’environ 5
nm
apparaissent disposés régulièrement autour du virion et donnent au virus
son
aspect
hérissé.
- Antigénique avec production d’anticorps neutralisants
La protéine M
- Forme un manchon entre l’enveloppe et la
nucléocapside
virale.
- La nucléocapside est constituée de l’ARN génomique (environ 12 000 nucléotides) associé
à trois
protéines virales : la
nucléoprotéine (N), l’ARN polymérase ARN dépendante (L) et la phosphoprotéine (P).
☵ Le génome : ARN linéaire, monocaténaire, non segmenté,
non
polyadénylé et de polarité négative. La transcription de
3’en 5’aboutit à la production séquentielle de 5 ARN messagers (ARNm) en quantité
décroissante,
monocistroniques
coiffés et polyadénylés, codant pour les protéines N, M, P, G et L
- La protéine N est étroitement liée à l’ARN sur la totalité de sa longueur. Les
protéines P et L
ont un rôle fonctionnel
important dans les phénomènes de transcription et de réplication du génome viral.
Propriétés du virus
C’est un virus fragile, sensible à la chaleur, à la lumière et à la dessiccation, il est
également détruit par le savon, les
dérivés d’ammonium quaternaire et l’éther.
2. Épidémiologie de la rage
Selon l’OMS, 55000 décès sont enregistrés chaque année dans le monde et 25000 cas de
décès en
Afrique, 2ème
continent
le plus touché après l’Asie. Ces chiffres place la rage au 10ème
rang des maladies infectieuses mortelles.
En Algérie, en moyenne de 15 à 20 cas est notifié annuellement.
Transmission de la rage
- La morsure par un animal enragé est le mode de contamination le plus fréquent.
L’effraction
cutanée permet au virus
présent dans la salive de l’animal de pénétrer dans l’organisme.
- La griffade et le léchage d’une peau érodée ou d’une muqueuse sont des voies de
contamination
possible.
- La transmission par voie aérienne a été observée chez des sujets ayant pénétré dans une
grotte
peuplée de chauvessouris
enragées.
- Des cas de rage après greffe de cornée ont également été rapportés.
- Enfin, la manipulation d’animaux morts sans gant constitue aussi un danger. L’animal
est
contaminant dans les 5 à 7 jours
qui précèdent l’apparition des signes cliniques et ce jusqu’à sa mort.
Réservoir de la rage
- Le chien représente la principale espèce animale réservoir dans le monde (il est à
l’origine
d’environ 99 % des décès
humains). Cependant de très nombreuses autres espèces de mammifères jouent le rôle de
réservoirs. Elles appartiennent
à 2 ordres : celui des chiroptères et celui des carnivores.
3. Physiopathologie de la rage
Après une morsure, le virus se multiplie au niveau de la plaie et dans les cellules
musculaires
avant de migrer vers le
système nerveux. Sa présence est détectable pendant 2 à 3 jours au niveau du point
d’inoculation.
La migration du virus ne se fait pas par dissémination virémique mais par propagation à
travers
le flux axoplasmique
rétrograde.
Les neurones et les cellules gliales sont les cibles privilégiées du virus où il se
multiplie
rapidement.
Dans un second temps, il va diffuser de façon centrifuge et atteindre tous les organes
dont les
glandes salivaires. C’est la
destruction progressive des tissus nerveux qui conduit inéluctablement au décès du
patient.
4. Manifestations cliniques de la rage
Incubation
- La durée d’incubation de la rage est habituellement de 1 à 3 mois mais peut s’étendre
de moins
d’une semaine à 1 an, en
fonction de facteurs tels que:
- Le site de pénétration du virus
- La charge virale
- La richesse en terminaisons nerveuses ; les extrémités (main, pieds), le visage et
le cuir
chevelu sont des zones particulièrement innervées.
- Cette phase est totalement asymptomatique
Phase prodromique
Les symptômes initiaux comportent de la fièvre accompagnée de
douleurs ou de
fourmillements, démangeaisons ou
sensations de brûlure inexpliqués (paresthésie) à l’endroit de la blessure. La
propagation du
virus dans le système nerveux
central entraîne une inflammation progressive et mortelle de l’encéphale et de la moelle
épinière. Ces signes durent en
moyenne une semaine et font place à la phase d’état.
Phase d’état
Au cours de cette phase, on note une augmentation des troubles du comportement ainsi
qu’une
anxiété majeure.
La rage existe sous 2 formes:
La forme « furieuse », avec une hyperactivité du
malade, une
excitabilité, une hydrophobie (peur de l’eau) et
parfois une aérophobie (peur des courants d’air ou de l’air frais). Le décès survient en
quelques jours par arrêt
cardiorespiratoire.
La forme paralytique, dans environ 30% des cas humains.
L’évolution est alors moins spectaculaire et en général
plus longue que pour la rage furieuse. Les muscles se paralysent progressivement, à
partir de
l’endroit de la
morsure ou de l’égratignure. Le coma s’installe lentement et le patient finit par
mourir. Les
cas de rage paralytique
sont souvent mal diagnostiqués, ce qui contribue à la sous-notification de la maladie.
5. Diagnostic au laboratoire :
Ce diagnostic biologique de la rage animale ou humaine est réalisé exclusivement dans des
centres
de référence habilités,
en laboratoire de confinement L2, voire L3
Prélèvements
☵ Chez l’homme : Le prélèvement de choix pour le
diagnostic
intra-vitam de la rage humaine est la biopsie cutanée obtenue au niveau d’une
zone richement innervée (préférentiellement à la base de la nuque dans une zone riche en
follicules pileux).
La salive est le second prélèvement à analyser. Elle doit être collectée par
écouvillonnage ou
par recueil direct et de façon
séquentielle (au minimum 3 heures d’intervalle entre deux prélèvements) à cause
l’excrétion
intermittente du virus dans
la salive.
Les prélèvements d’urine, de LCR et de sérum peuvent être également réalisés, bien que la
sensibilité diagnostique soit
plus faible.
Les empreintes de cornées réalisées du vivant du patient sont à proscrire.
En cas de décès du patient, des prélèvements cérébraux (biopsies de cortex cérébral,
d’hippocampe ou de cervelet)
peuvent être réalisés
☵ Chez l’animal : Le diagnostic est exclusivement réalisé sur l’animal mort
à
partir de prélèvements cérébraux au niveau du bulbe rachidien
et de l’hippocampe, voire du cortex cérébral ou du cervelet.
Transport et acheminement
Les prélèvements doivent être conservés et expédiés congelés, ceci afin de garantir au
maximum
l’intégrité de ces
échantillons biologiques, et donc du virus potentiellement présent
Les techniques de diagnostic
☲ Détection des antigènes rabiques :
Immunofluorescence
directe (la méthode
de référence)
Elle est réalisée sur appositions ou frottis
cérébraux (fixés préalablement à l’acétone) à
l’aide d’anticorps (mono ou polyclonaux)
antinucléocapsides couplés à la fluorescéine et
permettant la détection de l’ensemble des
différentes espèces de lyssavirus. *
Sensibilité excellente mais elle reste
influencée par l’état de conservation
de l’échantillon.
Immunocapture
des
nucléocapsides
(technique ELISA)
Les surnageants de ces broyats cérébraux sont
utilisés.
-Technique rapide
-Ne nécessite qu’un équipement
réduit.
-Le taux de corrélation avec l’IFD est
excellent
-Permet également de détecter les
différents variants viraux de lyssavirus.
Immunohistochimie
directe
L’analyse d’appositions ou de frottis cérébraux à
l’aide d’anticorps monoclonaux antinucléocapside
couplés à la biotine.
* Deux parties anatomiques cérébrales doivent être analysées par animaux
(et par
patient si elles sont disponibles), la
répartition du virus au sein du cerveau n’étant pas homogène.
☲ Isolement du virus rabique :
Cette technique est réalisée sur culture cellulaire (cellules de type neuroblastomes
murins) à
partir de broyats cérébraux,
parfois de salive chez l’homme.
Elle est rapide (moins de 24 heures) et très sensible, à condition que le virus ait
conservé son
pouvoir infectieux. La
présence d’inclusions virales dans le cytoplasme des cellules est révélée par
immunofluorescence
directe.
☲ Détection des ARN viraux et typage de la souche virale :
Technique
Prélèvements
RT-PCR en point final, le plus souvent de type « nichée »
à partir d’ARN extrait des différents prélèvements, en
utilisant des amorces spécifiques ciblant certains gènes viraux, en
particulier
les gènes de la nucléoprotéine et de
la polymérase
Intra-vitam
Post-mortem
Salive, urine, LCR ou
prélèvements de peau
Prélèvement cérébral ou
biopsie de peau
En cas de positivité, l’identification et le typage du lyssavirus
est
systématiquement réalisé par séquençage et analyse
phylogénique de différents gènes viraux (gène de la nucléoprotéine, de la polymérase, de
la
glycoprotéine, voire du
génome complet). Cette analyse est essentielle pour déterminer l’espèce, l’origine
géographique,
l’espèce animale à
laquelle l’isolat est préférentiellement adapté, et mettre en évidence de nouveaux
variants.
☲ Détection des anticorps antirabiques :
La recherche et le titrage des anticorps spécifiques de la rage peuvent se faire à partir
du
sérum ou du LCR.
La méthode de référence est la technique de séroneutralisation virale en culture
cellulaire
(technique de réduction des
foyers de fluorescence).
Une autre technique de dosage des anticorps antirabiques plus simple et plus rapide
consiste à
doser les Ig G antirabiques
spécifiques par test immunoenzymatique.
L’épreuve sérologique reste d’un intérêt limité dans le diagnostic de la rage, car les
anticorps
n’apparaissent qu’au stade
ultime d’évolution de la maladie, mais elle est pratiquée pour le suivi des sujets
vaccinés ou
traités. (Le taux d’anticorps
protecteurs doit être supérieur ou égal à 0,5 unités internationales par mL (UI/ml) chez
une
personne vaccinée)
6. Prise en charge en cas d’exposition :
Les soins locaux doivent être réalisés en priorité : il faut nettoyer la plaie à l’eau et
au
savon suivi de l’application d’un
antiseptique (chlorhexidine ou solution iodée).
La prophylaxie antitétanique ne doit pas être négligée et l’administration d’une
antibiothérapie
par amoxicilline + acide
clavulanique ou tétracyclines (chez les enfants de plus de 8 ans) pendant 7 jours doit
être
envisagée au moindre doute
d’infection, en cas de plaie délabrée et nécrosée ou s’il s’agit d’un sujet fragile
(alcoolique,
splénectomisé,
immunodéprimé).
☲ Catégories de contact et prophylaxie post- exposition chez un sujet non
préalablement vacciné (PPE) :
Catégories de
contact
2
avec un animal suspect
Mesures de prophylaxie post-exposition
Catégorie I – toucher ou nourrir l’animal, léchage de la
peau saine
Aucune si une anamnèse fiable peut être
obtenue 1
Catégorie II – mordillage de la peau nue, griffures ou
égratignures
superficielles sans saignement
Vaccination immédiate 3
et traitement de la
plaie
Ne pas poursuivre la vaccination si l’animal
est confirmé négatif pour la rage à l’issue de
la période d’observation
4
ou si la
recherche de rage au laboratoire par une
technique suffisamment sensible est
négative
Catégorie III – morsures ou griffures uniques ou multiples
ayant
traversé
le derme, léchage de la peau lésée, contamination des muqueuses par
de la salive après léchage, contact avec des chauves-souris.
Vaccination immédiate, administration d’Ig
antirabique, traitement local de la plaie.
Ne pas poursuivre la vaccination si l’animal
est confirmé négatif pour la rage à l’issue
de la période d’observation 4
ou si la
recherche de rage au laboratoire par une
technique suffisamment sensible est
négative.
1- L’interrogatoire d’un enfant < 6 ans ne peut le plus souvent être considéré
comme fiable.
2- Un contact avec des rongeurs,
lapins, lièvres
exige de façon exceptionnelle un traitement, ces animaux n’étant
nulle part dans le monde un réservoir de la rage.
3- S’il s’agit d’un chat, d’un chien ou d’un furet identifié provenant
d’un
secteur à faible risque ou vacciné et qu’il est
placé en observation, on pourra retarder la mise en route du traitement.
4- La période d’observation vétérinaire est de 10 jours selon l’OMS pour
les
chiens, les chats et les furets pour
lesquels la phase de contagiosité précédant les signes cliniques ne dépasse pas cette
durée. On
ne peut tenir
compte des résultats de la période d’observation en pratique clinique si un animal autre
que le
chien, le chat ou
le furet est impliqué. Si la mise sous surveillance vétérinaire n’est pas réalisable ou
en cas
de signes cliniques
observés pendant la période d’observation, les animaux mordeurs seront euthanasiés pour
permettre la
réalisation des examens de laboratoire appropriés.
☲ Protocoles vaccinaux pré- et post-exposition validés par l’OMS :
*Rapid Fluorescent Focus Inhibition Test
B. Les arboviroses :
1. Définition
Les arboviroses sont des affections surtout tropicales causées par un
ensemble
hétérogène de virus : les abrovirus.
Les arbovirus sont des virus principalement entretenus dans la nature par transmission
biologique
entre des hôtes
vertébrés par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages. Chez ceux-ci, les arbovirus se
multiplient
sans affecter de
façon notable leur vie et leur fécondité.
Ils sont habituellement transmis, par morsure ou par piqûre de l’arthropode infecté, à des
vertébrés
réceptifs chez
lesquels ils provoquent une virémie.
2. Classification des arboviroses
Les arbovirus regroupent un ensemble hétérogène de virus enveloppés à ARN appartenant à
des
familles et à des genres
différents.
Il existe plus de 500 arbovirus dont une centaine est pathogène pour l’Homme. Près des
2/3 des
arbovirus impliqués en
pathologie humaine appartiennent à 3 familles qui sont :
Famille
Genre
Espèces
Flaviviridae
Flavivirus
Virus de la fièvre jaune (virus amaril)
Virus de la Dengue,
Virus Zika (ZIKV),
Virus West Nile
Virus de l’Encéphalite à Tique
Virus de l’encéphalite Japonaise
Virus de l’encéphalite de Saint-Louis
Togaviridae
Alphavirus
Virus du Chikungunya
Virus Sindbis
Virus de l’encéphalite équine
Bunyaviridae
Phlebovirus
Virus Toscana
Orthomyxoviridae
Thogotovirus
Virus Thogoto
Virus Dhori
Reoviridae
Coltivirus
Virus de la fièvre à tiques du Colorado
*En annexe, les principaux arbovirus pathogènes pour l’homme.
3. Structure des arboviroses
Dimensions
Enveloppe
Capside
Génome
Flavivirus
Particules sphériques,
de 50nm de diamètre
Lipidique
Protéique de symétrie cubique
ARN linéaire, simple brin, de
11000 nucléotides, de polarité
positive.
- 1 ORF
Alphavirus
Particules sphériques,
de 70nm de diamètre
Lipidique
Protéique de symétrie
cubique
ARN linéaire, simple brin, de
12000 nucléotides, de polarité
positive.
- 2 ORF
La traduction du ou des ORF aboutit à la synthèse d’une ou de deux polyprotéines virales
qui
seront clivées en protéines
fonctionnelles par la protéase virale. Les protéines virales sont constituées :
Protéines structurales :
- La protéine d’enveloppe E impliquée dans la
liaison du virus à son récepteur cellulaire, l’entrée
du virus par fusion de l’enveloppe virale et de la
membrane cellulaire, et cible principale de la
réponse
immunitaire humorale (anticorps
neutralisants).
Protéines non structurales :
- Une protéase réalisant le clivage de la polyprotéine
virale.
- Une méthyltransférase ajoutant la coiffe à
l’extrémité 5’ NC du génome viral.
- Une ARN polymérase ARN-dépendante en charge
de la réplication de l’ARN du virus.
4. Épidémiologie des arboviroses
Transmission
- Principalement vectorielle, se fait selon un cycle faisant intervenir
arthropodes
vecteurs et hôtes vertébrés, infectés
ou réceptifs, selon le cas
- Par don de sang ou d’organes amenant à pratiquer des tests virologiques chez
les
donneurs vivant en zone d’endémie
et à exclure temporairement les voyageurs de retour de zone de circulation.
- Transplacentaire, périnatale (sécrétions génitales maternelles et par
l’allaitement)
- Une transmission sexuelle a été décrite pour le virus Zika
Répartition géographique
La plupart des arbovirus occupent une région limitée, aucun n’est totalement cosmopolite.
Il y a
en effet une adaptationnécessaire à la fois à l’arthropode vecteur et aux vertébrés sur
lesquels
se nourrit préférentiellement cet arthropode.
Les arbovirus circulent principalement dans les régions tropicales ou subtropicales avec,
depuis
quelques années, une
augmentation de l’incidence des infections en et la description de cas autochtones dans
les
régions tempérées
5. Physiopathologie des arboviroses
Chez l’arthropode :
- Contamination lors de la piqûre d’un hôte virémique (Homme ou animal)
- Multiplication dans le tube digestif puis stockage dans les glandes salivaires.
Chez l’homme :
- Inoculation simultanément à la salive du vecteur dans le compartiment extravasculaire
de
l’épiderme et du
derme.
- Réplication dans les cellules résidentes de la peau.
- Migration dans les ganglions lymphatiques de drainage soit sous la forme de particules
virales
libres soit
transporté par les cellules de Langerhans de l’épiderme ou les cellules dendritiques
migratrices
du derme.
- Évacuation par le canal lymphatique efférent vers les vaisseaux sanguins → première
phase
virémique.
- Infection et multiplication dans les monocytes circulants → deuxième phase virémique
facilitant
l’atteinte
des organes cibles tels que le système nerveux central ou le tissu hépatique.
6. Clinique des arboviroses :
Incubation courte, de 1 à 12 jours et tableaux cliniques variables entre arbovirus et
pour un
même arbovirus.
La dengue
- Asymptomatique dans 50 à 90% des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal + troubles digestifs et
éruption
cutanée ; signes
hémorragiques mineurs possibles.
- Forme grave : syndrome polyviscéral et hémorragique = choc
hypovolémique, choc
hémorragique
et/ou atteinte sévère d’organe (méningo-encéphalite, myocardite,
hépatite
fulminante, rupture de
rate).
La Fièvre jaune
- Symptomatique dans 50 à 90% des cas.
- Forme typique ou phase « aiguë » : syndrome pseudo-grippal + troubles
digestifs après 3 à 6 jours
d’incubation.
- Forme grave ou phase « toxique » : syndrome polyviscéral et
hémorragique à
partir du 4ème ou
5ème jour après le début des signes cliniques
- 50% de décès.
La fièvre ZIKA
- Symptomatique dans 50 % des cas.
- Forme typique : exanthème maculo-papuleux ±syndrome pseudo-grippal ±
hyperhémie
conjonctivale ± des œdèmes des extrémités
- Formes graves : Atteinte neurologique de type Guillain-Barré,
Fœtopathies
particulièrement lors
des premier et deuxième trimestre de grossesse avec atteintes cérébrales
et
oculaires.
West Nile
- Asymptomatique dans 80 % des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal ± troubles digestifs,
céphalées, rash
cutané et
adénopathies → évolution favorable dans la majorité des cas.
- Forme grave : syndrome neurologique.
Chikungunya
- Symptomatique dans 75 à 95% des cas.
- Forme typique : syndrome pseudo-grippal + polyarthralgies bilatérales
et
symétriques, et
ténosynovites touchant préférentiellement les petites articulations,
céphalées
et éruption maculopapuleuse
- Formes graves : douleurs et raideurs articulaires chroniques, syndrome
neurologique.
7. Diagnostic au laboratoire des arboviroses
Il repose essentiellement sur la mise en évidence précoce du génome viral dans les
échantillons
biologiques. Le diagnostic
sérologique plus tardif est rendu difficile par la proximité génétique entre flavivirus
ou
alphavirus à l’origine de réactions
croisées.
Prélèvements :
- Plasma, sérum, liquide céphalorachidien
- Urines, sperme ou liquide amniotique pour le virus Zika
- Prélèvements fœtaux
Renseignements devant impérativement accompagner les prélèvements :
- Lieu présumé de la contamination
- Date de retour de la zone d’endémie
- Tableau clinique
- Date de début des signes cliniques
- Antécédent d’arbovirose
- Vaccination contre un arbovirus (Fièvre jaune principalement)
Techniques de diagnostic
8. Prise en charge
Thérapeutique :
Absence de traitement spécifique⁄ Traitement symptomatique uniquement
Prophylactique :
- Le vaccin contre la Dengue est un vaccin à virus vivant atténué couvrant les quatres
sérotypes.
- Le vaccin contre la Fièvre jaune ou vaccin amaril est un vaccin à virus vivant atténué
recommandé pour tout voyageur
séjournant en zone d’endémie et obligatoire pour les résidents du département de la
Guyane. Le
schéma vaccinal
comporte une injection unique au moins 10 jours avant le départ assurant une protection
à vie
(pas de rappel
nécessaire) chez l’immunocompétent.
- Encéphalite japonaise : On utilise actuellement 4 types principaux de vaccins: les
vaccins
inactivés préparés sur tissu
cérébral de souris, les vaccins inactivés préparés sur culture de cellules Vero, les
vaccins
vivants atténués et les
vaccins vivants produits par recombinaison. (Source OMS)
- Le vaccin de l'encéphalite à tiques est un vaccin inactivé.
C. Les fièvres
hémorragiques :
1. Généralités :
- Les fièvres hémorragiques virales forment un groupe de maladies virales hétérogènes,
regroupées de
manière
syndromique afin de faciliter la démarche diagnostique face à un cas suspect.
- Les virus responsables de ces syndromes sont tous des virus à ARN simple brin, possédant
une
enveloppe lipidique, mais
leurs morphologies sont très différentes et ils sont issus de familles bien distinctes.
- Le syndrome hémorragique est lié à l’affinité du virus pour les parois vasculaires
entrainant des
hémorragies souscutanées
et muqueuses.
2. Données cliniques :
Ces maladies se caractérisent en général par une évolution
biphasique, avec
une première phase de quelques jours
dominée par un syndrome pseudo-grippal sans spécificité, puis une seconde phase souvent
rapidement évolutive
marquée par des signes hémorragiques diffus: hémorragies cutanées ou cutanéo-muqueuses
rapidement extensives,
suffusions hémorragiques en regard de points de ponction même anciens, et hémorragies
viscérales
souvent fatales
(hématémèse, épistaxis, hémoptysies, rectorragies, etc.). L’hypotension et l’état de
choc qui
s’ensuit entrainent le décès.
• Fièvres hémorragiques avec syndrome rénal :
Les hantaviroses sont des infections virales dues au genre Hantavirus.
Ces fièvres hémorragiques s’accompagnent d’une insuffisance rénale qui régresse en
général après
la guérison. Elles
évoluent en 5 phases : fébrile, hypotensive, oligurique, polyurique et de convalescence.
3. Principaux virus des fièvre hémorragiques :
4. Diagnostic au laboratoire :
À l’exception du virus de la fièvre de la Vallée du Rift, ces pathogènes responsables de
fièvres
hémorragiques virales
entrent dans la catégorie des agents biologiques de classe IV. Cela implique une
manipulation au
sein de laboratoires de
confinement de niveau de sécurité biologique (NSB) 4 et un transport de ces échantillons
en
triple emballage.
☲ Diagnostic direct :
- Isolement du virus sur cultures cellulaires (Cellules VeroVero 6) avec mise en évidence
d’un
effet cytopathogène
après culture.
- Microscopie électronique (exemple : aspect caractéristique des filovirus, des
arénavirus, etc.)
- Mise en évidence d’antigènes viraux spécifiques à l’aide de tests ELISA (possible si
grande
quantité de virus dans le
sang et les tissus)
- RT-PCR en temps réel ciblant des zones spécifiques du génome viral. Cependant, en cas
de
mutation importante sur
le génome (variabilité des virus à ARN), la PCR peut être mise en défaut, d’où
l’importance
d’une surveillance des
souches épidémiques par les Centres de Référence.
Les antigènes viraux et l’ARN viral apparaissent rapidement après le début des premiers
signes
cliniques - vers le 3
jour
- et persistent jusqu’à 7 à 16 èmejours. Ceci explique qu’un résultat de PCR
négatif
ne peut exclure le diagnostic si le test a
été effectué sur un prélèvement obtenu dans les 48 heures après le début des signes
cliniques :
il devra être contrôlé sur
un 2èmeprélèvement.
☲ Diagnostic indirect :
Mesurant la réponse en anticorps de type IgG et IgM : techniques ELISA (IgG direct, IgM
par
capture).
Les IgM apparaissent précocement - dès le 2ème jour suivant le début des
signes et
persistent entre 30 et 168èmejour et persistent plusieurs années.
Les IgG se positivent entre le 6ème et le 18ème
D. La grippe
zoonotique
:
1. Généralités :
On entend par grippe zoonotique la maladie provoquée par des virus grippaux des animaux qui
traversent la barrière des
espèces et infectent l’être humain.
L’homme peut être infecté par des virus grippaux aviaires et d’autres virus grippaux
zoonotiques.
Parmi les exemples de
virus de l'influenza zoonotique qui ont récemment causé des infections humaines, la grippe
aviaire
hautement pathogène
A(H7N9), A(H5N1) et A(H5N6), la grippe aviaire faiblement pathogène A(H7N2), qui a été
transmise par
un chat, et la
grippe porcine A(H1N2)v et A(H3N2)v. (Source : Site officiel OMS
2. Épidémiologie :
En 1997, des cas d’infection humaine par le virus A(H5N1) hautement pathogène ont été
notifiés
lors d’une flambée
touchant la volaille à Hong Kong. Depuis 2003, ce virus aviaire s’est propagé de l’Asie
à
l’Europe et à l’Afrique et s’est
durablement enraciné dans les populations de volailles de certains pays, provoquant des
millions
d’infections chez ces
oiseaux, des centaines de cas humains et de nombreux décès.
D’autres virus grippaux aviaires du sous-type A(H5) ont également entraîné des flambées
touchant
la volaille et des
infections chez l’homme.
En 2013, des infections à virus A(H7N9), faiblement pathogène, ont été signalées chez
l’homme en
Chine. Depuis, ce virus
s’est propagé dans les populations de volailles du pays et a entraîné plus de 1500 cas
humains
et de nombreux décès.
D’autres virus grippaux aviaires, dont les virus A(H7N7) et A(H9N2), ont provoqué des
infections
sporadiques chez
l’homme
La pandémie de grippe porcine (à virus A(H1N1)) de 2009 a débuté au Mexique, où elle a
entraîné
des symptômes sévères
chez des adultes auparavant en bonne santé, et elle s’est étendue rapidement à plus de
214 pays.
On pense que 105 000
à 395 000 personnes en sont mortes.
☲ Réservoir et transmission :
Les oiseaux aquatiques sont le principal réservoir naturel de la plupart des sous-types
de virus
grippaux du type A.
L’homme se contamine par des contacts directs ou indirects avec des animaux ou des
environnements contaminés, mais
ils n’entraînent pas de transmission interhumaine efficace de ces virus.
3. Clinique :
Chez l’homme, les virus grippaux aviaires, porcins et autres virus grippaux zoonotiques
peuvent
causer des infections
bénignes des voies respiratoires supérieures (fièvre et toux), une production précoce
d'expectorations pouvant
rapidement évoluer vers une pneumonie grave, un syndrome de détresse respiratoire aigu,
un choc
septique voire le
décès.
E. Autres zoonoses virales :
Zoonose
Classification
Description
Hépatite E
Famille : Hepeviridae
Genre : Hepevirus
Espèce : VHE
Virus non enveloppé d’environ 30 nm de diamètre, possédant une
capside de symétrie icosaédrique constituée d’une seule protéine
qui contient une molécule d’ARN simple brin de polarité positive qui
code pour 3 ORF.
Parmi les 8 génotypes répertoriés, VHE 1 et 2 sont restreints à
l’homme alors que HEV3 circule entre les humains, les porcs, les
lapins, les cerfs et les mangoustes ; HEV4, circule entre les humains
et les porcs ; HEV5 et HEV6, se trouvent chez les sangliers ; et HEV7
et HEV8, qui ont été récemment identifiés chez les dromadaires et
les chameaux de Bactriane, respectivement.
Variole de la vache
(Cowpox)
Famille : Poxviridae
Genre : Orthopoxvirus
Espèce : Cowpox virus
Virus enveloppés, très résistants aux agents physiques et chimiques.
Génome : ADN double brin linéaire.
La transmission se fait par contact direct avec un animal infecté.
Variole simienne
(Monkeypox)
Famille : Poxviridae
Genre : Orthopoxvirus
Espèce : Monkeypox
virus
S’observe principalement dans les zones isolées du centre et de
l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides.
l’ouest de l’Afrique, à proximité des forêts tropicales humides.
Le virus se transmet principalement à l’être humain par contact
direct avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées
ou muqueuses d’animaux infectés (animaux sauvages, rongeurs ou
primates…), mais la propagation secondaire par transmission
interhumaine est limitée.
Il existe deux groupes génomiques distincts du monkeypox virus, un
groupe ouest-africain de pathogénicité et de transmission
interhumaine plus faibles que le groupe centre-africain, beaucoup
plus agressif pour l'homme.
Le monkey-pox est une éruption varioliforme typique.
Infection à virus
Nipah
Famille :
Paramyxoviridae
Genre : Henipavirus
Espèce : Virus Nipah
Les hôtes naturels de ce virus sont des chauves-souris frugivores.
Le tableau clinique chez l’homme va de l’infection asymptomatique
à un syndrome respiratoire aigu et à une encéphalite mortelle.
Il n’existe de vaccin ni pour l’homme ni pour l’animal. Le traitement
symptomatique intensif reste la principale méthode de prise en
charge de cette infection chez l’homme.
Infection à virus Hendra
Famille :
Paramyxoviridae
Genre : Henipavirus
Espèce : Virus Nipah
Infection émergente rare et grave. Les hôtes naturels de ce virus
sont des chauves-souris frugivores. Le cheval est l’hôte
intermédiaire du virus et transmet l’infection à l’homme par contact
rapproché pendant les soins ou au cours d’une autopsie.
Chez l’homme, les manifestations de l’infection à virus Hendra vont
d’un syndrome grippal bénin à une atteinte respiratoire ou
neurologique mortelle.
La chorio-méningite
lymphocytaire
Famille : Arenaviridae
Genre : Complexe
chorioméningite
lymphocytaire-Lassa
(Arenavirus ancien
monde)
Maladie de répartition mondiale, essentiellement transmise par les
souris ou les hamsters dorés. La voie de contamination principale
est respiratoire.
La maladie peut se présenter comme une grippe, mais peut
également provoquer une méningite pouvant laisser des séquelles.
Elle est particulièrement dangereuse pour la femme enceinte avec
pour conséquences soit des avortements spontanés, soit des
choriorétinites, des hydrocéphalies ou des microcéphalies chez les
nouveau-nés
La maladie de
Newcastle (pseudo
peste aviaire)
Genre : Paramyxovirus
La maladie se transmet par contact direct avec des oiseaux malades
ou porteurs. Les oiseaux infectés peuvent contaminer
l’environnement en excrétant le virus contenu dans leurs matières
fécales. Une transmission peut alors se produire par contact direct
avec les déjections et les sécrétions respiratoires ou par de la
nourriture, de l’eau, du matériel ou des vêtements humains
contaminés.
L’infection humaine est ordinairement bénigne, voire inapparente.
Elle consiste en une conjonctivite, uni ou bilatérale se développant
dans les 4 à 6 jours après la contamination.
Le diagnostic est difficile à affirmer sur les seules constatations
cliniques et épidémiologiques : il faut, comme pour le diagnostic de
la maladie sur les volailles : soit isoler et identifier le virus ; soit
révéler par inhibition de l’hémagglutination l’apparition en 10-15
jours des anticorps
L’infection par le
virus de l’herpès B
Famille : Herpesviridae
Genre : Simplexvirus
Espèce : Macacine
herpes virus 1 (McHV-1)
’infection se produit à la faveur d’une inoculation accidentelle :
morsure, griffure, blessure souillée de fèces ou de salive du singe. Il
est possible cependant que la contamination ait lieu à partir de
salive dispersée en aérosol. La transmission interhumaine n’a pas
été signalée.
On constate une inflammation oedémateuse, avec bulles
herpétiformes autour de la plaie lorsque l’inoculation est due à une
blessure ou une morsure. Puis apparaît un syndrome méningoencéphalitique
avec
paralysie
ascendante.
Encéphalomyocardite
Famille : Picornaviridae
Genre : Cardiovirus
Espèce : Virus de l’
Encéphalomyocardite
(EMCV)
L’EMCV peut infecter une grande variété d’espèces animales
domestiques et sauvages. Les rongeurs sont suspectés d’être le
réservoir naturel du virus.
En fonction de la souche virale et de l’espèce infectée, il peut induire
différentes maladies, que ce soit des myocardites, des troubles
nerveux, des avortements ou un diabète.
Ecthyma
contagiosum
Famille : Poxviridae
Genre : ParapoxviruEspèce : Orf virus
Virus ayant un tropisme pour les cellules épidermiques.
Il infecte essentiellement les ovins et les caprins, ainsi que les
petits
ruminants.
La transmission à l’homme s’effectue par contact direct avec un
animal infecté.
La lésion évolue en plusieurs phases (macule, papule, nodule puis
croûte) avant de guérir spontanément en 4 à 6 semaines.
☲ ANNEXE : Les principaux arbovirus pathogènes pour l’homme.